Il s'agit d'une discipline médicale qui consiste à utiliser des radio-isotopes pour mettre en évidence le fonctionnement des organes (on parle alors d'imagerie diagnostique), ou pour traiter des maladies bénignes ou cancéreuses (ce qu'on appelle la médecine nucléaire thérapeutique). L'imagerie diagnostique comprend les scintigraphies et le PET-scan.
Les radio-isotopes sont des atomes radioactifs qui émettent des rayonnements. Il en existe un grand nombre, dont certains sont naturellement présents dans la nature. Chacun émet son rayonnement spécifique.
Pour les examens diagnostiques, seuls des radio-isotopes très faiblement radioactifs sont employés, en quantité limitée. Pour les quantités utilisées, le risque lié à la présence de radioactivité n'est pas plus important que celui de passer un scanner.
Les radio-isotopes sont couplés à des médicaments pour former des radiopharmaceutiques qui sont ensuite administrés aux patients, le plus souvent par voie intraveineuse. Les médicaments varient en fonction de l'organe à étudier. Les radiopharmaceutiques ne provoquent pas de réaction allergique, même en cas d'allergie à l'iode, et n'ont pas d'effet secondaire.
Il n'y aucune contre-indication à la réalisation d'une scintigraphie, à l'exception de la grossesse.
Après administration du radiopharmaceutique au patient, le faible rayonnement émis par le radio-isotope peut être détecté par des appareils spéciaux, les gamma-caméras, et ensuite rendu visible sur un écran d'ordinateur. Grâce à cela, le trajet du radiopharmaceutique dans l'organisme et les endroits où il se concentre peuvent être suivis, ce qui permet d'analyser le fonctionnement des organes de manière précise et sans douleur. Les appareils modernes utilisés en médecine nucléaire contiennent également un scanner, qui peut être utilisé pour mieux localiser les endroits où le radiopharmaceutique s'accumule.
L'utilisation de radio-isotopes en médecine est soumise à de nombreuses règles et lois qui visent à protéger les patients et le personnel contre les rayonnements. C'est ce que l'on appelle la radioprotection. Pour les examens diagnostiques, une des règles les plus importantes est d'utiliser la plus petite quantité possible de radiopharmaceutique.Le service de Médecine nucléaire est situé au sous-sol du bâtiment E4, dans des locaux agréables, colorés et accueillants. La qualité et la gentillesse de l'accueil du personnel sont unanimement reconnues, de même que son professionnalisme et le souci apporté à la radioprotection, qui est une priorité : la quantité de radiopharmaceutique utilisée pour les scintigraphies au CHU Brugmann est parmi les plus faibles de Belgique.
L'information correcte et précise des patients, quels que soient leur origine et leur niveau d'éducation, est une autre priorité. Les explications concernant les précautions à prendre après un examen sont disponibles sous la forme d'une BD, langage universel, mais également sous forme de brochures beaucoup plus détaillées.
Pour les médecins prescripteurs, le service de médecine nucléaire a conçu un guide des examens, le vade-mecum.
Le service de médecine nucléaire dispose d'équipements modernes à la pointe de la technologie. Tous les examens scintigrapiques diagnostiques existants peuvent y être réalisés. Pour les PET-scans, le service travaille en collaboration avec l'UZ Brussel.
En tant que service de référence de l'Hôpital des Enfants, le service a une grande expérience des examens pédiatriques. Tout est mis en œuvre pour que les examens se passent dans les meilleures conditions possibles pour les enfants et leurs parents.
Outre les scintigraphies, le service de Médecine nucléaire propose d'autres examens diagnostiques pour lesquels aucun radiopharmaceutique n'est utilisé : l'ostéodensitométrie, un examen qui permet d'évaluer la solidité du squelette, et les tests respiratoires, utilisés dans certaines maladies du système digestif.
Si la majorité de l'activité du service de médecine nucléaire consiste en examens diagnostiques, il offre également aux patients du CHU Brugmann des traitements par radio-isotopes dans le cadre de maladies bénignes ou malignes (articulaires, de la glande thyroïde, cancer de la prostate). Dans ce cas, une grande quantité de radio-isotope est administrée dans le but de détruire les cellules malades. Il est alors parfois nécessaire d'être hospitalisé pour quelques jours pour éviter d'irradier l'entourage. Le service de Médecine nucléaire dispose d'une chambre spécialement équipée pour accueillir les patients confortablement et en toute sécurité.
Pour tous les examens, il est indispensable d'avoir une demande de votre médecin prescripteur pour passer l'examen. Sans elle, l'examen ne pourra pas être réalisé. En cas de grossesse, même non confirmée, l'examen sera reporté.