Après 22 ans de bons et loyaux services au sein du CHU de Liège, le Dr Bertrand Richert est nommé chef de clinique du service de Dermatologie du CHU Brugmann. Un retour aux sources pour ce médecin diplômé de l'ULB.
Lundi 3 janvier 2011. C'est aujourd'hui que le Dr Richert entre officiellement en fonction au service
de Dermatologie du CHU Brugmann.
Première impression? "C'est merveilleux, je vois des arbres par la fenêtre de mon bureau!", s'exclame-t-il. Un
enthousiasme dû à une longue période de séquestration au CHU de Liège? Le
docteur sourit: "Là-bas, le service de
Dermatologie était situé au sous-sol. Un
peu de lumière naturelle, ça change."
Bertrand Richert n'arrive pas en terre
inconnue, puisque son dernier stage d'étudiant en médecine s'était déroulé au CHU Brugmann. Et il en garde un souvenir pour le moins… atypique. "À cette époque, j'effectuais un stage
en Gynécologie. Les terrains de tennis étaient encore fonctionnels et nous
avions l'habitude de disputer quelques parties pendant que les patientes étaient
en salle de travail", se rappelle-t-il. "Au
moindre "bip", les raquettes tombaientà terre et nous nous précipitions en salle
d'accouchement. À l'arrivée, nous étions
presque aussi essoufflés que les futures
mamans."
Retrouvailles au CHU Brugmann
Après avoir obtenu son doctorat à l'ULB, le jeune médecin quitte la capitale pour rejoindre le CHU de Liège et se spécialiser en dermatologie. "Au départ, plusieurs spécialités m'attiraient: la gynécologie, la gastro-entérologie et la chirurgie plastique… Mais la dermatologie fait partie de mon histoire familiale", précise-t-il. "Mon père est dermatologue et l'un des pionniers de l'onychologie, la science des affections de l'ongle. Au cours de ma formation à Liège, j'ai rencontré le Dr Josette André, responsable du département interhospitalier de Dermatologie du réseau IRIS, qui a également été formée par un précurseur en la matière, le Pr Georges Achten. Nous nous sommes connus grâce à l'onychologie et avons rapidement pris l'habitude de nous retrouver pour discuter de cas difficiles." Une vraie complicité s'installe entre les deux praticiens qui s'envoient mutuellement des patients. Ils continueront de se croiser pendant plus de vingt ans, au gré des travaux qu'ils effectuent ensemble pour le compte de différentes sociétés et publications.
Le dialogue interservice, une priorité
La collaboration entre la responsable du département interhospitalier de Dermatologie et le nouveau chef de clinique s'annonce sous les meilleurs auspices. Un atout non négligeable pour un homme qui aime relever de nouveaux défis. "Je compte renforcer les liens qui existent entre la dermatologie et les autres services", précise le Dr Richert. "Le CHU Brugmann est le seul site d'hospitalisation en dermatologie dans le réseau Iris. Il joue un rôle essentiel pour les patients et les praticiens extérieurs. De plus, la dermatologie est souvent l'arbre qui cache la forêt. Les affections de la peau ou des muqueuses peuvent trahir la présence de maladies qui, sans cela, passeraient inaperçues, à tout le moins dans un premier temps. Il est très important d'encourager et de faciliter le dialogue entre les différents spécialistes. C'est vital dans un hôpital de cette taille, et ces contacts évitent au patient d'errer de consultation en consultation avant de recevoir un traitement sur mesure."
En route vers une nouvelle vie
Le Dr Richert n'a-t-il pas une pointe
de regret à quitter le CHU de Liège?
"Lorsqu'on m'a proposé ce poste au CHU
Brugmann, je ne me suis pas posé beaucoup de questions", reconnaît-il. "Pas
que mon travail à Liège me déplaisait,
au contraire! Mais je suis retourné vivre à Bruxelles il y a cinq ans et les trajets
entre l'hôpital et mon domicile commençaient à me peser. Après 22 ans au CHU
de Liège, je commençais à en avoir fait
le tour. Je connaissais par cœur les lieux, les personnes avec qui je travaillais… Tout était devenu un peu trop facile. En
fait, ce nouveau travail symbolise beaucoup pour moi: une nouvelle vie professionnelle, de nouveaux défis et un retour
aux sources."
Bruxellois vs Liégeois, qui est le plus sympa?
La légendaire chaleur des Liégeois ne lui manquera-t-elle pas? "Il est vrai que les Liégeois vont me manquer!", concède-t-il. "Mais l'ambiance est vraiment très conviviale au CHU Brugmann. Je suis convaincu qu'à ce niveau, je ne me sentirai pas dépaysé. Même les patients vous sourient lorsque vous les croisez dans les allées. Cette bonne humeur communicative est sans doute due à la configuration de l'hôpital, avec ses pavillons à taille humaine entourés de verdure." Le soleil et les arbres qu'il aperçoit de sa fenêtre, des collègues sympathiques, des patients souriants… Et des souvenirs de jeunesse plein la tête. Assurément, le Dr Richert se sent déjà chez lui au CHU Brugmann.
Auteur : Candice Vanhecke
Source : Osiris News
(n°
22, mars-mai 2011)