La vocation de Céline Anould ? L’armée ! Elle y apprécie la vie en communauté et la rigueur qui y règne. Avant de l’intégrer définitivement, il lui reste un an de stage en médecine d’urgence. Un stage qu’elle effectue au CHU Brugmann depuis deux ans.
Chez les Arnould, l’armée c’est de famille! Son
père et son frère sont également dans les rangs.
«Quand j’étais petite, mon père était militaire en
Allemagne. J’ai donc vécu plusieurs années là-bas,
en caserne. C’est là que j’ai été atteinte du virus! J’y
ai beaucoup apprécié la vie en groupe, le cadre de vie
que l’armée propose ainsi que les valeurs qui lui sont
propres. D’ailleurs, quand nous sommes revenus en
Belgique, je ne voulais qu'une chose: retrouver cette
communauté», explique l’officier Céline Arnould.
De l'aéronautique à la médecine
Lorsqu’elle passe la porte de l’École Royale
Militaire pour la première fois, Céline Arnould rêve
d'intégrer l’armée de l’air. Sauf que pour embrasser
cette carrière, une vue irréprochable est requise. Ce
qu’elle n’a pas… «J’ai rapidement dû faire un choix. En
tant que femme, je me suis dit qu’il serait plus simple
d’être médecin que fantassin. Les hommes n’aimant
pas trop être dirigés par les femmes, j’aurais dû me
battre sans cesse contre les stéréotypes pour monter
en grade.»
Céline Arnould officie donc désormais à temps
plein aux Urgences du CHU Brugmann. Un choix
qu’elle ne regrette pas du tout: «J’aime beaucoup
cette fonction. C’est un vrai travail de collaboration
pour lequel la polyvalence est requise. En plus,
l’équipe au sein de laquelle je travaille au CHU
Brugmann est très chouette. Le CHU Brugmann fait en
outre preuve d'une grande souplesse et n'hésite pas à revoir les plannings si je suis appelée par l'armée, qui
reste mon employeur».
Un cursus très varié !
Pour devenir médecin militaire, il faut étudier la
médecine... Mais ce n'est pas tout! Comme tout militaire,
Céline Arnould doit avoir une condition physique
hors pair ainsi qu’une maîtrise parfaite du néerlandais.
«Pour l’armée, il est essentiel de travailler dans les
deux langues. Sur un campement, il n’y a généralement
qu’un seul médecin pour tous les soldats. Il faut
donc que celui-ci soit capable de recevoir chaque soldat dans sa langue maternelle.»
Un an de médecine militaire
Parallèlement, Céline Arnould apprend les rudiments
de l’armée depuis le début de ses études lors
de camps d'un week-end, d'une semaine ou d'un mois.
Entre la pratique hospitalière et ces camps, le cursus
d'un médecin militaire est particulièrement chargé!
«Pour parfaire ma formation, je devrai également
faire un an de médecine purement militaire pour
apprendre à mettre sur pied un campement militaire, à gérer le matériel médical, etc. Je travaillerai ensuite
pour la Défense deux jours par semaine et je serai
attachée à un hôpital civil le reste du temps. Par
ailleurs, je serai minimum deux mois par an sur le
théâtre d’opérations. Mais avant cela, j’ai prévu de me
spécialiser en médecine aéronautique», indique-t-elle.
Un retour à ses premières amours en quelque sorte.
Auteur : Elise Dubuisson
Source : Osiris News
(n°
36, septembre-novembre 2014)