>>Accident vasculaire cérébral : dans l'information est la prévention...

AVC

Qu'est-ce qu'un AVC ?

Un accident vasculaire cérébral (AVC) correspond à l'arrêt brutal de l'irrigation en sang d'une ou de plusieurs zones du cerveau. L'AVC est évitable, traitable, et doit toujours être considéré comme une urgence ! Appeler le 112 au plus vite, dès l'apparition des symptômes ("Time is brain"), permet d'en limiter les conséquences...

Quelles sont les sortes d'AVC ?

  • AVC ischémique : un caillot vient occlure une artère cérébrale.
  • Accident ischémique transitoire : occlusion temporaire de l'artère, complétement résolu dans l'heure (mais risque élevé d'AVC par la suite).
  • AVC hémorragique : rupture d'un vaisseau cérébral.

Quelle est la fréquence de l'AVC en Belgique ?

  • 19.000 personnes atteintes en Belgique
  • 1re cause de handicap non traumatique
  • 2e cause de déclin intellectuel
  • 3e cause de mortalité
  • Taux de mortalité de 50% (-30% si diagnostic précoce et prise en charge rapide)

Quels sont les facteurs de risque  ?

  1. Les facteurs environnementaux / habitudes de vie : le tabagisme, un manque d'activité physique, une alimentation déséquilibrée, l'usage excessif d'alcool.
  2. Les facteurs de risque modifiables : l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie, certaines affections cardiaques, le stress, le surpoids...
  3. Les facteurs de risque non modifiables : l'âge, le sexe masculin, les facteurs héréditaires, les antécédents de maladie cardio-neuro-vasculaire.

Comment reconnaître un AVC ?

  1. Paralysie brutale du visage
  2. Faiblesse brutale d'un bras ou d'une jambe, ou paralysie totale
  3. Apparition brusque d'une instabilité de la marche, d'une chute, de troubles de l'équilibre ou de sensations de vertiges
  4. Troubles soudains de la parole

Que faire en cas de suspicion d'AVC ?

  1. Faite le test FAST :
    1. Demander de sourire.
    2. Demander de tendre les bras.
    3. Demander de répéter une phrase simple.
  2. Dès l'apparition d'un des symptômes, même s'il est régressif, appeler le 112.
  3. Chaque minute est essentielle : 6h pour agir !

Peut on prévenir un AVC ?

Oui ! Pour cela il est essentiel de :

  1. Contrôler son hypertension artérielle
  2. Arrêter le tabac
  3. Contrôler son diabète
  4. Surveiller et contrôler son cholestérol
  5. Limiter sa consommation alcool
  6. Avoir une alimentation saine et équilibrée
  7. Contrôler son poids
  8. Avoir une activité physique régulière
  9. Réduire son stress
  10. Suivre le traitement prescrit par son médecin
Pour en savoir plus, consultez votre médecin traitant ou la consultation neuro-vasculaire (éducation thérapeutique) du CHU Brugmann : +32 (0)2 477.24.49.

Pour des raisons d'endiguement de l'épidémie de Covid-19, et suivant les directives du gouvernement fédéral et des entités fédérées belges, le département de Neuro-réadaptation du CHU Brugmann a décidé d'annuler les habituelles activités programmées pour la journée mondiale de l'AVC.

Tous les ans, une cinquantaine de personnes sont victimes par jour, en moyenne, d'un accident vasculaire cérébral dans notre pays. En Belgique, chaque année, ce sont donc 19.000 personnes qui sont victimes d'un AVC (dont 9.000 d'entre-elles meurent dans l'année et 6.000 garderont un handicap, un déficit ou une déficience). Au CHU Brugmann, cela représente 500 admissions à la Stroke Unit.

Parce que cette pathologie touche une personne toutes les cinq secondes dans le monde, l'OMS parle de pandémie et projette une augmentation de l'incidence des AVC de 16 millions (en 2005) à 23 millions en 2030.

Motif pour lequel le 29 octobre, Journée mondiale de l'AVC, le CHU Brugmann invite les membres du personnel soignant à rester informés et à informer les patients des risques et des signes de l'AVC.

La majorité des AVC sont des accidents vasculaires cérébraux ischémiques, également appelés ischémie cérébrale, et environ 90% des accidents vasculaires cérébraux sont attribués aux dix facteurs de risque modifiables tels que l'hypertension, l'obésité, l'hyperglycémie, le tabagisme, la fibrillation auriculaire ou l'hyperlipidémie.

Une tension artérielle (TA) élevée est probablement le plus gros facteur de risque d'AVC. Des études ont montré que la fréquence et le risque d'accident vasculaire cérébral sont diminués significativement lorsque la TA est abaissée, et des preuves récentes suggèrent qu'une TA systolique inférieure à 120mm Hg peut être la valeur idéale à cibler. Un autre facteur de risque puissant est la fibrillation auriculaire, qui multiplie le risque d'AVC par cinq, à tout âge.

S'il est vrai que le risque d'accident vasculaire cérébral augmente avec l'âge, les accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir à toute période de la vie. Ainsi, en 2018, 34% des personnes hospitalisées pour un AVC au CHU Brugmann avaient moins de 65 ans.

En outre, les complications après un AVC peuvent changer la vie et avoir un impact socio-économique majeur sur l'économie familiale. Les complications courantes et graves peuvent inclure un œdème cérébral, une pneumonie, une infection des voies urinaires, une thrombose veineuse profonde, une dépression ou d'autres changements émotionnels et cognitifs.

L'éducation et la prévention à l'aide de conseils factuels sont des éléments clés pour réduire le risque et le taux d'accident vasculaire cérébral. Malgré l'amélioration de la sensibilisation du public aux facteurs de risque et aux signes d'AVC, trop nombreux restent ceux qui ne peuvent identifier aucun facteur de risque (près de 38% des personnes interrogées en 2018) ou de signes d'AVC (plus de 27%, toujours en 2018).

Il est essentiel d'éduquer les patients, en particulier ceux des groupes à haut risque neuro-cardio-vasculaire, sur l'importance de la prévention des AVC et de connaître les signes avant-coureurs pour obtenir un traitement précoce et rapide et améliorer les statistiques.

À cet égard, le CHU Brugmann a mis en place une consultation d'éducation thérapeutique du patient (victime d'AVC ou à risque neuro-cardio-vasculaire).
L'occasion de rappeler les symptômes de l'AVC dans le cadre ci-contre...

Dès le moindre signe d'AVC, il n'y a pas une seconde à perdre : il faut immédiatement appeler le 112. Cela augmente les chances de survie et diminue les séquelles, car les six premières heures sont cruciales. Chaque minute compte !

L'ensemble des professionnels doit être formé à l'identification rapide des patients montrant des signes évoquant un AVC. Celle-ci doit conduire au transport immédiat vers l'unité neuro-vasculaire disposant de protocoles et de procédures permettant d'assurer la prise en en charge précoce d'un AVC.