Article de presse13/10/2016

>>Les purificateurs d’air brassent beaucoup de vent

De plus en plus populaires, des appareils promettent aux consommateurs de lutter très activement contre la pollution intérieure. Pourtant, ils ne constituent pas la panacée. [...]

Puis, il y a particules et particules. « Celles de 1 à 3 microns, qui se déposent dans les alvéoles pulmonaires, restent plusieurs heures en suspension dans l’air et peuvent donc être capturées par un purificateur, explique le Pr Olivier Michel, chef du service d’immuno-allergologie au CHU Brugmann. Mais celle de 4 à 10 microns, qui peuvent, elles, poser des problèmes au niveau des bronches, se déposent sur le sol après quelques minutes. Contre elles, les appareils de filtrage d’air s’avèrent donc inefficaces.» A ceci s’ajoute que l’un des principaux allergènes, à savoir l’acarien, ne se balade pas dans les airs mais se terre dans notre literie chaude et humide.
Encore faut-il s’interroger sur le bien-fondé d’une purification de l’air… « En médecine environnementale, il existe des effets paradoxaux : on pense faire du bien en supprimant un élément toxique. Mais, en réalité, on élimine d’autres substances qui, elles, sont bénéfiques pour la santé, souligne Olivier Michel. Ainsi sait-on aujourd’hui qu’une partie de l’explosion d’allergies depuis 30 ans est due à notre mode de vie hyper-hygiéniste. Il n’y a plus assez de substances pour stimuler le système immunitaire, en particulier celui des enfants. » [...]

Source : Le Soir (13/10/2016)
Ressource : Olivier Michel (immuno-allergologie)

Article complet : www.lesoir.be/archive/d-20161012-GAJQDH