Article de presse28/11/2019

>>Ecrans : c'est grave, docteur ?

Ecrans : c'est grave, docteur ?

Ce serait la maladie du siècle. Sur nos smartphones du matin au soir, nous serions tous accros. À moins que cela ne soit le symptôme d’un autre mal, plus insidieux.

Addictions sans substances

Mélanie Saeremans est la spécialiste des addictions comportementales au sein de la clinique du jeu du CHU Brugmann. “Les accros, on les reconnaît à trois choses”, explique la thérapeute. D’abord, à la perte de contrôle. Ensuite, à “la priorité accordée à cette activité. L’addiction rogne sur ce qui est important pour nous”, détaille-t-elle. Enfin, la dépendance se caractérise par une poursuite de la pratique qui va en croissant, en dépit de toutes les conséquences négatives qu’elle entraîne. Toujours plus, et forcément trop.

Mais pour la psychologue, on aurait tort de parler d’addiction aux écrans. “La dépendance aux smartphones, par exemple, n’existe pas au sens psychiatrique du terme. Le problème, c’est qu’on pathologise vite les habitudes, les automatismes qu’on peut avoir. Une vraie addiction aux écrans, c’est finalement très rare. C’est plutôt le symptôme d’autres pathologies.”

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Source : Moustique (08/11/2019)
Ressource : Mélanie Saeremans (clinique du jeu)