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Manuel de l'anticoagulé : sommaire.
Un patient sous anticoagulants oraux ne peut aller chez le dentiste sans l’avertir du traitement qu’il prend, ni sans avoir réalisé un contrôle au préalable.
Voici quelques situations qui pourraient se présenter :
Pour prévenir les hémorragies après l’extraction : le dentiste sera particulièrement soigneux lors des soins. C’est pourquoi il est important de toujours signaler que vous prenez des anticoagulants.
Après les soins et en fonction de leur importance, le dentiste vous indiquera d’appliquer une compresse et de ne pas mastiquer des aliments durs.
La même prophylaxie est administrée dans tous les cas où les manipulations du dentiste contiennent un risque d’infection comme par exemple un détartrage.
Les plaies superficielles ne présentent pas un problème majeur car le simple fait de comprimer la plaie suffit généralement à stopper l’hémorragie.
Si la plaie est importante et que la simple pression ne suffit pas à arrêter l’hémorragie, vous devez appliquer un pansement compressif. Si cela ne suffit toujours pas, rendez-vous dans un service d’urgence afin de suturer la plaie.
Si vous recevez un coup fort ou que vous tombez sans qu’il n’y ait de plaie ouverte, vous devez également comprimer la zone et éventuellement appliquer un pansement compressif ou appliquer de la glace pour éviter un hématome.
Une des premières choses que doit faire une femme sous anticoagulants oraux est de prendre un moyen de contraception. Il est en effet démontré que les anticoagulants oraux peuvent induire des malformations congénitales chez l’embryon.
Les contraceptifs oraux sont, en principe, contre-indiqués en association avec les anticoagulants oraux. S’il n’est pas possible d’utiliser une autre méthode contraceptive, il faut doser prudemment les anticoagulants et effectuer des contrôles plus fréquents du niveau d’anticoagulation.
Les méthodes de contraception mécaniques comme les dispositifs intra-utérins (DIU) sont contre-indiqués avec les anticoagulants oraux parce qu’ils peuvent provoquer des érosions de sang, qui sont alors accentuées par la prise des anticoagulants oraux.
Le préservatif est une bonne méthode contraceptive. La vasectomie chez l’homme et la ligature des trompes chez la femme peuvent être envisagés en fonction des désirs de chacun.
Toute femme en âge de procréer qui présente un retard de règle de plus d’une semaine doit vérifier qu’elle n’est pas enceinte en réalisant un test de grossesse.
Et en cas de test de grossesse positif, il faut prendre contact le plus vite possible avec le médecin responsable du contrôle du traitement anticoagulant.
Conseils généraux
Il y a une série de détails auxquels doit penser le patient sous anticoagulants avant de partir en vacances :
Mode de transport
Tous les avions présentent normalement une pression adéquate. Si le voyage dure longtemps, n’oubliez pas de boire beaucoup d’eau afin de prévenir la déshydratation.
Lors des voyages en voiture, il est difficile de positionner ses jambes de façon correcte, et vous devez dès lors vous arrêter au moins toutes les trois heures pour vous dégourdir les jambes.
Toute personne ayant facilement le mal de mer, devrait prendre un médicament contre le mal de mer ( un antihistaminique du type H1 ), et la première dose doit être prise une heure avant le départ.
Pour prévenir autrement les nausées, il existe des antiémétiques en comprimés, suppositoires, ou en gouttes n’ayant pas d’interaction avec les anticoagulants oraux.
Destinations
En général, il n’y a pas de problème pour voyager à la montagne. Si l’on se rend à plus de 2000 mètres d’altitude, il faut demander l’avis du médecin.
Il ne faut pas pratiquer des sports violents comme le ski, l’escalade, le parapente, … afin d’éviter les accidents.
Les vacances à la plage ne présentent pas de danger tant qu’on ne pratique pas de la plongée sous-marine.