La pathologie cervico-faciale concernée par la chirurgie est très variée : chez les enfants ce seront surtout les malformations congénitales telles que les kystes thyréoglosses ou les kystes dermoïdes ou encore les kystes branchiaux qui se rencontrent d’ailleurs aussi chez les jeunes adultes.
Les traumatismes du cou nécessitent parfois l’exploration de plaies profondes qui peuvent inquiéter la trachée ou l’oesophage. Les phlegmons et autres infections suppuratives des ganglions seront soulagés par le débridement chirurgical associé aux antibiotiques.
Chez l’adulte, la pathologie tumorale constitue la majorité des cas à opérer, que ce soit les cancers du larynx, de l’amygdale ou de la cavité buccale ou les tumeurs bénignes affectant les glandes salivaires .
D’autre part, les affections de la glande thyroïde (goîtres, thyroïdites et cancer) ainsi que celle des glandes parathyroïdes (adénome, hyperplasie) sont couramment opérés dans notre service après qu’ils ont été mis au point par les endocrinologues.
Il faut être attentif aux séquelles fonctionnelles que peuvent amener les interventions d’exérèse sur la filière pharyngo-laryngée, en particulier les troubles de la déglutition et de la phonation qui doivent bénéficier de la rééducation fonctionnelle par la logopédie la plus précoce possible ; en effet les résultats sont d’autant meilleurs que la rééducation a été entreprise plus tôt.
La chirurgie connaît actuellement de nouveaux développements
avec notamment la chirurgie endoscopique du cou et par assistance vidéo
qui permet de pratiquer une chirurgie invasive minimale
permettant au patient de quitter l’hôpital dès le lendemain
de l’opération.
En chirurgie des glandes endocrines, le dosage peropératoire d’hormones
peut assurer le chirurgien que l’intervention a été complète
par exemple en cas d’adénome parathyroïdien hyperfonctionnel.
Le dosage de PTH dans les interventions pour adénome parathyroïdien.
La méthode de dosage rapide (quick PTHi) de la PTH sérique
au cours de l’acte opératoire apporte une sécurité supplémentaire
en cas de résection d’un adénome.
Car si l’on peut être assuré d’une chute d’au
moins 50% du taux de PTH sérique dans les 20 minutes qui suivent l’exérèse
de l’adénome, l’intervention chirurgicale peut être
terminée rapidement avec d’une part la certitude d’une excision
complète du tissu hyperactif et d’autre part un gain de temps
appréciable qu’aurait nécessité l’exploration
chirurgicale de tous les sites parathyroïdiens.
Nous avons acquis l’appareillage de la firme
Nichols et les compétences techniques qui nous ont permis de tester
la méthode de dosage de PTH intraopératoire et de l’appliquer
avec succès chez des patients atteints d’hyperparathyroïdie
primaire sur adénome.