>>Les céphalées (maux de tête)

Une anamnèse fouillée est préalable à toute investigation complémentaire. Elle comprend :

  • l’histoire de la céphalée ;
  • ses caractéristiques (localisation de la douleur, caractère pulsatile, durée…) ;
  • les symptômes associés ;
  • les facteurs déclenchant ou aggravant la céphalée ;
  • les thérapies déjà tentées (échec ou réussite) ;
  • la recherche d’exposition à des toxiques ou la prise abusive d’antidouleurs.

Un examen clinique ORL est ensuite réalisé, accompagné d’une rhinoscopie fibroscopique soigneuse.

Si nécessaire et en fonction de l’anamnèse, des examens complémentaires seront prescrits afin d’exclure une origine organique :

  • un CT Scan sinus
  • un CT Scan cérébrale ou une IRM cérébrale
  • un examen neurologique
  • un examen ophtalmologique …

Cette approche diagnostique pluridisciplinaire nous aura permis de distinguer les céphalées primaires et les céphalées secondaires à une cause organique.

Les céphalées primaires représentent près de 90% de l’ensemble des céphalées ; on y retrouve principalement les céphalées de tension et les migraines. Le diagnostic différentiel entre ces deux entités est essentiel car leur prise en charge est complètement différente. Nous recourons ici à des examens de neurophysiologie pour affiner ce diagnostic. La céphalée de tension répond mal aux traitements médicamenteux qui peuvent même l’aggraver. C’est pourquoi nous lui proposons des thérapies non médicamenteuses (kiné de relaxation, techniques de biofeedback, sophrologie). Par contre, il existe actuellement des molécules très efficaces dans le traitement de la migraine. Nous envisageons dans ce cas soit le traitement ponctuel de la crise (antidouleurs, tryptans) soit un traitement préventif si la fréquence et l’intensité des crises le justifient.

Malgré cet armement thérapeutique, tout praticien rencontre des cas résistants aux traitements classiques. En qualité d’ORL, nous évoquons parfois la solution thérapeutique alternative qu’est la chirurgie endonasale de décompression. Il est bien établi aujourd’hui qu’une zone de compression endonasale entre les différentes structures ostéo cartilagineuses peut être à l’origine d’une céphalée primaire. Cette chirurgie est évidemment réservée aux patients pharmaco-résistants où des dysmorphies endonasales ont été mises en évidence par un CT Scan des sinus et une fibroscopie des fosses nasales.

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