Vertiges
et troubles de l'équilibre
L’anamnèse et l’examen clinique constituent l’étape
essentielle de la stratégie diagnostique. Dans un grand nombre de pathologies
vestibulaires, ils vont aboutir à un diagnostic de présomption
que les explorations fonctionnelles et/ou l’imagerie otoneurologique
viendront confirmer.
L’anamnèse doit répondre aux 4 questions suivantes :
- S ’agit-il d’un vertige ( illusion de mouvement ) ou d’un
trouble de l’équilibre ?
- Quelle est la durée de la crise
?
- Y a-t-il des symptômes auditifs associés ?
- Y a-t-il des symptômes
neurologiques associés ?
L’examen clinique doit comporter 4 étapes :
- Rechercher un nystagmus
avec et sans fixation oculaire ainsi qu’au
cours des manoeuvres
positionnelles et préciser la direction de la phase rapide.
- Rechercher
une latéralisation du corps ou des mouvements.
- Rechercher des signes
neurologiques associés.
- Exclure une pathologie de l’oreille externe
et moyenne.
Au terme de cette mise au point initiale, il est possible de classer 60 %
des patients vertigineux en 4 catégories :
- Vertiges positionnels paroystiques bénins
: ils représentent
35 % des patients vertigineux. Il s’agit d’un vertige rotatoire
vrai, bref, déclenché de façon paroxystique par l’orientation
de la tête dans un certain plan. Ce diagnostic est confirmé par
un nystagmus caractéristique au cours de la manoeuvre de Dix et Hallpike
et une vidéo-nystagmographie permettra d’exclure une pathologie
vestibulaire sous-jacente ( névrite vestibulaire ).
Le traitement est la kinésithérapie vestibulaire dont l’organisation
sur le campus Brugmann est prévue dans les 48 heures.
- Névrite
vestibulaire : elle se traduit par un grand vertige rotatoire à début
brutal comportant une phase aiguë de plusieurs jours et une phase de
régression
qui peut s’étaler sur plusieurs semaines, sans signe auditif
ou neurologique associés.
La vidéo-nystagmographie confirme le diagnostic par une aréflexie
vestibulaire. En phase aiguë , une hospitalisation pour administration
de corticoïdes et d’antiviraux sera organisée. Une rééducation
vestibulaire précoce associée favorisera une compensation centrale
plus rapide
- Maladie de Ménière : maladie chronique du labyrinthe
membraneux, d’étiologie inconnueà ce jour, caractérisée
par la triade classique des symptômes : vertiges, hypoacousie et acouphènes
et une évolution par crises avec au moins deux épisodes Paroxystiques.
Le traitement de la crise comporte des vestibuloplégiques ( benzodiazépines
, antihistaminiques ou histaminergiques ), des antiémétiques
et la mise au repos. En cas de phénomène de Tumarkin ou de
Ménière
invalidant, nous proposons une labyrinthectomie chimique.
- Vestibulopathie récurrente
: répétition de crises
de vertiges rotatoires, dont la durée est identique à la maladie
de Ménière mais sans signe cochléaire associé.
Elle nécessite un suivi et des examens réguliers car elle évolue
fréquemment vers une maladie de Ménière classique. Le
traitement d’une crise est donc le même que celui de la maladie
de Ménière.
En
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