La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire auto-immune, caractérisée par une atteinte articulaire à tendance érosive, qui atteint 1 à 2% de la population générale, trois fois plus les femmes que les hommes et se déclare souvent entre 30 et 55 ans. C'est une maladie invalidante, chronique, évoluant par poussées et ayant des répercussions personnelles, mais aussi familiales et sociales (10% des patients arrêtent de travailler après un an, et 50% au bout de 10 ans). Les causes suspectées sont génétiques, environnementales et infectieuses.
Pour faire le diagnostic, 4 des 7 critères suivants doivent être remplis :
A l'examen biologique, on retrouve un syndrome inflammatoire et souvent
un marqueur spécifique, mais les personnes possédant ce "facteur
rhumatoïde" ne développent par pour autant la maladie.
La radiographie montre une déminéralisation dans la région
des articulations touchées, une érosion ou une absence de cartilage,
une expansion de liquide synovial, un os désaxé…
On peut également retrouver une atteinte inflammatoire diverse, telle
une inflammation des vaisseaux, une atteinte rénale, une baisse des
plaquettes... Le risque d'infections augmente également par rapport
aux personnes saines.
Le traitement est double, soigner les symptomes (inflammation, douleur, raideur...) mais également la cause (accumulation de protéïnes pro-inflammatoires dans les synoviales des articulations). On utilise donc ces deux types de traitements.
Un traitement symptomatique :
Des infiltrations ponctuelles d'anti-inflammatoires permettent également de soulager durablement une articulation douloureuse.
Un traitement de fond, agissant sur le dérèglement immunitaire :
Pendant le suivi, on évalue l'activité de la maladie selon plusieurs points :
Les buts du traitement de cette maladie sont multiples : soulager les symptômes, surtout la douleur (qui est souvent plus forte la nuit) ; préserver la fonction et prévenir les déformations ; apprendre à accepter et à gérer un traitement chronique.
Dans cette maladie comme dans toute maladie chronique, le patient joue un rôle prépondérant dans sa maladie. C'est notamment grâce à ses indications que le médecin peut se rendre compte de l'évolution de la maladie, il importe donc qu'il apprenne à évaluer lui-même sa douleur, la durée de la raideur matinale, etc. Le mieux est d'utiliser un carnet de suivi personnel.
Le traitement est extrêmement coûteux, et n'est remboursé qu'à condition de répondre à des critères stricts. De plus, les effets secondaires imposent un bilan initial complet. La communication avec le médecin et l'équipe soignante est donc importante, n'hésitez pas à leur demander des informations si vous ressentez des symptômes anormaux (douleurs gastriques, fatigue, fièvre, etc.).
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