Comme le précise la Défense nationale, la composante médicale de la Défense - et en particulier l’Hôpital Militaire Reine Astrid - a connu un certain nombre de difficultés, qui se sont accentuées au cours de ces dernières années. C’est dans le cadre de la recherche de solutions originales et performantes qu’il faut voit le Partenariat HM - CHU Brugmann - Iris.
«La suppression du service militaire, ainsi que la situation nationale et internationale ont engendré un certain nombre de difficultés conjoncturelles, notamment une diminution considérable du volume de patients fréquentant l’Hôpital Reine Astrid. Les premières étapes vers une réorganisation en profondeur ont été franchies mais il subsiste des problèmes à résoudre, malgré tous les efforts consentis par les autorités politiques et militaires», précise-t-on d’emblée du côté du cabinet d’André Flahaut. Dans cette optique, une synergie active entre la Défense et un partenaire hospitalier a été recherchée et trouvée sur base de critères objectifs. Le choix du CHU Brugmann et de ses associés du réseau IRIS s’est imposé comme une évidence pour plusieurs raisons, notamment du fait de sa proximité géographique, du fait qu’il s’agit d’un grand ensemble hospitalier ayant déjà vécu diverses fusions ainsi que d’autres formes d’optimalisation et que ce partenaire a une expérience considérable. Dès lors, «le service aux patients dans la région bruxelloise et à l’échelle du pays sera amélioré à plusieurs égards».
Un fleuron tout particulier
On sait que l’un des fleurons de l’HM est son service des grands brûlés. Tout en restant situé sur son site actuel, celui-ci sera désormais intégré à l’hôpital multisites qui résultera du partenariat entre Brugmann et la Défense. «Ainsi, ce service pourra bénéficier de l’encadrement et de l’expertise des médecins et services de Brugmann, conformément aux normes hospitalières de qualité, en particulier en matière d’encadrement des patients.»
On fusionnera de plus les services d’ambulance du CHU Brugmann et de l’HM, ce qui augmentera considérablement la capacité d’intervention d’urgence au nord de Bruxelles au profit des patients civils, tandis qu’un hélicoptère sera en outre mis à la disposition des services d’urgence et de transplantation du pays par la défense nationale, dans le cadre de la réalisation de son programme d’investissement. Enfin, des lits seront maintenus disponibles sur le site de l’hôpital militaire pour les éventuelles catastrophes.
Une série de points doivent encore discuté ces prochains mois entre les partenaires, comme la révision du statut du personnel médico-technique et de son fonctionnement, les répercussions sur les aspects financiers, administratifs et logistiques, les modalités juridiques, l’optimalisation des infrastructures des deux entités, etc.
Auteur : Maurice Einhorn
Source : Le Journal du Médecin (n°
1692 du 02/09/2005) - ©Lejournaldumedecin.com
Partenariat Hôpital Militaire Reine Astrid - CHU Brugmann - IRIS.