Un nouvel infirmier chef de service, responsable sur le site Paul Brien, fait son entrée dans Osiris. A ce poste-clé, c'est le jeune Olivier Gendebien qui a été tout récemment choisi. A peine arrivé, il s'est prêté pour Osiris au jeu du portrait.
Au premier contact, Olivier Gendebien pourrait ressembler à un "infirmier filant", comme les étoiles le sont parfois. Sollicité de manière urgente par les impératifs du service, il doit faire plusieurs allers-retours avant d'avoir pour de bon le temps de l'interview. Mais une fois qu'il a le loisir de tenir en place, c'est un cadre infirmier particulièrement dynamique et motivé que nous pouvons rencontrer.
Brien comme suite d'une trajectoire mouvementée
Le nouveau leader des équipes infirmières du site Paul Brien a été formé à Liège, et a ensuite tenu son premier poste à l'hôpital Princesse Paola de Marche-en-Famenne. Il est plus tard devenu infirmier en chef du service des urgences à l'Hôpital Saint-Luc de Bouge avant de rejoindre le staff du CHUB au poste d'infirmier chef de service. La trajectoire vous paraît prévisible? C'est qu'elle ne tient pas compte des nombreux à-côtés. Olivier Gendebien a aussi travaillé dans l'hélicoptère de secours "Spirit of St Luc" pendant 5 ans. Ce service de secours intervient sur les urgences dans les endroits des Ardennes que les SMUR traditionnels ne peuvent atteindre dans des délais raisonnables. La richesse de ce parcours a sans doute joué dans sa nomination au poste d’Infirmier Chef de Service (ICS): à 31 ans, il est en effet plutôt jeune pour une telle fonction.
Non passionnés s'abstenir
Il faut dire qu'infirmier chef de service n'est pas un travail comme les autres, surtout quand il entraîne la responsabilité de tout un site, comme c'est le cas à Paul Brien (voir encadré). L'infirmier chef de service a pour charge de gérer l'équipe des infirmiers et infirmières en chef, eux-mêmes responsables des infirmier(e)s dans les unités de soins et départements. "C'est un poste dans lequel il faut savoir garder l'église au milieu du village. Ecouter tout le monde parler, tout en gardant du recul pour avoir une vision neutre. Et chercher des solutions, dans le respect du budget et de la bonne humeur générale!" explique Olivier Gendebien. La gestion d'équipe n'est pas la seule responsabilité; il faut également s'occuper de l'approvisionnement en matériel, des horaires et remplacements, des travaux… Tout ce qui devient problématique ou ne peut pas être géré au niveau d'une seule unité de soin relève de la compétence de l'infirmier chef de service. Heureusement qu'à Brien, celui-ci bénéficie de la compétence d'une adjointe, Karin Van Lanker, qui peut prendre en charge les aspects les plus pratiques.
Un poste qui lui ressemble
Au moment où nous l'avons rencontré,
Olivier Gendebien n'avait qu'à peu près
trois semaines de recul par rapport à son
poste. Il lui était donc difficile de dire s'il
s'y plaisait réellement. Mais son intérêt pour le poste était plutôt confirmé par la
réalité du terrain. "Après neuf ans passés
au service des urgences, j'avais envie
d'autre chose. Mon poste aux urgences m'a beaucoup plu à ma sortie de l'école,
quand c'est la technique qui m'intéressait avant tout; mais au bout d'un moment, vient l'envie de se rapprocher de
la personne humaine. Je me reconnais
aussi dans la fonction: j'aime prendre le
taureau par les cornes et amener tout un
groupe vers un mieux. J'ai d'ailleurs été chef scout…" ajoute-t-il dans un sourire.
Autre point favorable: "Je suis impliqué dans beaucoup de dossiers. Je n'ai jamais aimé, en tant qu'infirmier, que l'on
me dise que quelque chose n'était pas
de mon ressort, alors je joue maintenant
la transparence – dans le respect des règles du jeu dictées par la hiérarchie."
Quelles ambitions ?
Cette transparence, Olivier Gendebien a l'intention de la maintenir aussi longtemps qu'il sera en place. Ses autres préceptes pourraient être le positivisme et l'écoute, deux alliés de taille pour résoudre les confl its de personnes qui sont dorénavant de sa responsabilité. "Quand il y a un malaise, une tension dans un service, la première chose à faire, c'est de laisser parler tous les acteurs. Que tout le monde vide son sac, c'est important. Ensuite, la priorité est de calmer le jeu et enfin, de proposer des pistes concrètes pour que la situation puisse se résorber." La mission est délicate, mais Olivier Gendebien semble être dans son élément: "le site Paul Brien est un hôpital à taille humaine, où tout le monde se connaît. L'ambiance est quasiment familiale, et les contacts entre membres de l'équipe sont nombreux. Je suis aussi content de trouver dans l'hôpital le dynamisme dont j'avais entendu parler avant d'arriver… Je n'ai pas été trompé sur la marchandise!"
Auteur : Marion Garteiser
Source : Osiris News (n°
7, décembre 2006-février 2007)