La Clinique du jeu pathologique Dostoïevski au CHU Brugmann accompagne les patients cherchant à se libérer de cette passion destructrice, par le concept de la psychothérapie de groupe, des groupes de paroles pour les proches et groupes d’entraide pour joueurs dépendants.
Le jeu domine leur vie, au point qu’ils ne peuvent plus s’en passer. Loin d’être une partie de plaisir, sa pratique devenue compulsive en a fait des «drogués», cyberdépendants ou joueurs pathologiques. Même leur famille, leurs proches, compagnes ou parents, éprouvent des difficultés à parler de leur vie avec une personne dépendante, optant plutôt pour se taire et s’isoler, ne supportant plus les mensonges et pseudo promesses. Du coup, la vie de famille ou de couple est entamée par l’absence de confiance, voire la crainte permanente de séismes financiers ou sociaux. Ces dépendances de l’excès, qui se caractérisent par un usage répétitif et intensif de l’acte de s’adonner aux jeux de hasard et d’argent ou sur Internet, entravent la liberté du sujet d’y mettre un me tout seul. C’est donc cette véritable addiction, silencieuse et sans toxiques, causant encore de graves difficultés aux plans personnel et professionnel, que prend en charge et tente de soigner la Clinique du jeu pathologique Dostoïevski à Brugmann.
D’une part, un groupe de psychothérapie renforce, par le témoignage et la présence des autres, l’évolution thérapeutique du patient et confirme l’impression de n’être «pas le seul à vivre cet excès». Cela se fait dans le cadre d’une hospitalisation de jour prise en charge par la mutuelle, certains vendredis de 10 à 15 heures. Des groupes de parole sont organisés également un vendredi par mois, pour les proches de joueurs ou cyberdépendants. Enfin, outre des consultations spécialisées individuelles ou familiales, un groupe d’entraide, selon le modèle des Gamblers Anonymes, se réunit tous les jeudis de 19h30 à 21 heures.
NOTE:
Renseignements auprès de Serge Minet (02/477.27.26) ou du secrétariat de la consultation (02/477.27.77 ou 76).
Auteur : Thierry Goorden
Source : Le Journal du Médecin
(n°
1828 du 06/04/2007) - ©Lejournaldumedecin.com
Quand jouer n'est plus un jeu : clinique du jeu pathologique.