>>La clinique du fibrome : une première en Belgique

Réunissant chirurgiens gynécologues et radiologues interventionnels, la clinique du fibrome du CHU Brugmann sera inaugurée officiellement en janvier 2010. Une première en Belgique.
Les fibromes utérins, tumeurs bénignes nichées dans la paroi du muscle de l'utérus, touchent environ 20% des femmes. Diagnostiqués le plus souvent entre 40 et 50 ans, ils surviennent également chez des patientes plus jeunes. "L'attitude classique, face à un ou plusieurs fibromes de grande taille, est l'hystérectomie (ablation de l'utérus)", explique le Dr Charles Gérard, chef de clinique adjoint au service de gynécologie du CHU Brugmann. Pour ces femmes, dont certaines ont encore un désir d'enfant, cette intervention mutilante est lourde de conséquences

Travail en tandem

Depuis quelques années, le Dr Charles Gérard et le Dr Marc Laureys, chef de clinique adjoint au service d'imagerie et radiologue interventionnel, développent ensemble une nouvelle technique permettant la conservation de l'utérus: la myectomie (excision des fibromes) après embolisation. "Dans un premier temps, la patiente est prise en charge dans l'unité d'embolisation", explique le Dr Laureys. "Un cathéter de 0,5 mm de diamètre est introduit dans une artère du haut de la cuisse et guidé jusqu'aux fibromes. Des petites billes sont ensuite libérées dans le flux sanguin, provoquant un arrêt circulatoire fatal aux fibromes." Dès que l'embolisation est terminée, la patiente est transférée dans une salle de chirurgie, où les tissus morts sont ôtés de l'utérus. Au CHU Brugmann, une vingtaine de patientes ont déjà bénéficié de cette technique.

Unité d'embolisation

Auteur : Aurélie Bastin
Source : Osiris News (n° 17, décembre 2009-février 2010)