Œuvrant dans l'ombre,
les équipes d'entretien de
Brugmann et de l'HUDERF accomplissent chaque jour un
travail indispensable. Coup
de projecteur sur ces acteurs
essentiels de l'hôpital.
Younès, 33 ans et père de trois
enfants, travaille dans l'unité de
néonatalogie de l'HUDERF. C'est
lui qui a demandé à venir dans ce service.
"Il faut faire attention à ne pas faire trop
de bruit. Les parents vivent une situation difficile, il faut en tenir compte." En
l'écoutant, en l'observant, il n'est guère
difficile d'imaginer ce grand homme un
peu timide pousser doucement son chariot dans le service, en veillant à ne pas
réveiller les nourrissons qui dorment en
couveuse…
Des protocoles très stricts
Younès fait partie des 17 personnes qui
nettoient quotidiennement les unités, les
chambres et les bureaux de l'HUDERF.
Car si les couloirs et les salles d'attente
sont entretenus par des prestataires de
services extérieurs, les autres zones sont
la chasse gardée du personnel d'entretien de l'hôpital, formé à l'hygiène très particulière qui doit y régner. "Les quartiers sensibles comme les salles d'opération sont nettoyés avec un puissant
désinfectant plusieurs fois par jour",
explique la responsable des préposés au nettoyage. "À l'instar du personnel soignant, les membres
de notre équipe doivent régulièrement
se désinfecter les mains et respecter des
protocoles d'hygiène très stricts."
Un respect mutuel
À quelques encablures de l'HUDERF, le
CHU Brugmann n'est pas en reste en
matière d'hygiène. Avec ses 90.000 m2
de surface intérieure, ses 858 lits et ses
27.000 admissions annuelles (sans compter les consultations en polyclinique), le
CHU Brugmann est une grosse machine!
Rien que sur le site Horta, 141 personnes
sont préposées au nettoyage intérieur
et extérieur de l'hôpital, soit 83 temps
pleins et 58 temps partiels. L'équivalent
de 187.580 heures par an! Sur les sites Brien et Reine Astrid, 92 personnes sont
employées à ce poste, soit l'équivalent
d'un peu moins de 80 temps plein. Le
personnel d'entretien doit tenir compte
des horaires qui se chevauchent, voire
des missions qui se contredisent. Sans
le vouloir, il arrive que soignants et préposés au nettoyage se gênent dans leurs
tâches respectives. Mais avec un peu
de bonne volonté, il est tout à fait possible de travailler en harmonie. Alicia,
employée depuis 5 ans dans l'unité de soins intensifs, en témoigne. "Si une
infirmière réalise un soin dans une
chambre, j'attends qu'elle ait fini avant
de venir avec mon charriot. À l'inverse,
s'il n'y a pas d'urgence, elle attend que le
sol soit sec avant d'entrer dans une pièce
que je viens de nettoyer."
Un peu de reconnaissance
Aussi utiles et nécessaires soient-elles, les personnes chargées du nettoyage ne se sentent pas toujours reconnues à leur juste valeur. Pensons de temps en temps à leur adresser un sourire, un bonjour, un merci. Pour leur patience. Pour leur dévouement. Et pour le travail remarquable que ces femmes et ces hommes accomplissent quotidiennement, pour la sécurité et le confort de tous.
Auteur : Candice Leblanc
Source : Osiris News
(n°
18, mars-mai 2010)