Ex-patron de l'Urologie à l'AZ Jan Palfijn à Gand, le Pr de Meyer prendra la tête du service d'Urologie le 1er mai prochain. Une décision motivée notamment par les perspectives de recherches offertes par le CHU Brugmann.
Le Pr de Meyer est déjà à pied d'œuvre depuis le début l'année 2012 au service d'Urologie, pour préparer sa mission. Dans les prochains mois, sa collaboration avec l'actuel chef de clinique, le Pr Michel Vandendris, qui part bientôt à la retraite, va encore s'intensifier. "Le Pr Vandendris a un beau curriculum académique. De plus, j'ai découvert en travaillant avec lui un homme dévoué et attentionné."
Un Gantois d'origine
De 1973 à 1980, le Pr de Meyer a suivi ses études de médecine à la Rijksuniversiteit Gent, puis s'est spécialisé en urologie à l'UZ Gent. Au début des années 80, il a également travaillé à l'hôpital universitaire de Homburg Saarland, où il s'est formé à la microchirurgie urologique.
Chef de service à Jan Palfijn
Après ses études, le Pr de Meyer devient résident pendant un an à l'UZ Gent. Il se retrouve ensuite face à un défi de taille. "En 1987, un hôpital flambant neuf s'est ouvert à Gand, l'AZ Jan Palfijn. J'ai eu la chance d'y créer le service d'Urologie. J'en ai d'ailleurs été le seul urologue pendant 4 ans. Des confrères m'ont rejoint à partir de 1991, année durant laquelle j'ai été nommé chef du service."
La recherche en ligne de mire
Au cours de sa carrière, l'urologue
gantois s'est toujours intéressé à la
recherche scientifique. En 1998, parallèlement à ses activités cliniques, il présente une thèse de doctorat sur l'examen diagnostique des troubles de l'érection. "Il
est évident que dans un hôpital général
comme Jan Palfijn, les possibilités de
recherche sont moins nombreuses que
dans un hôpital universitaire comme le
CHU Brugmann. D'où mon grand intérêt
pour ce nouveau poste. Ici, je peux combiner les activités cliniques et le défi
universitaire. Technologies innovantes,
nouveaux médicaments… Les médecins
doivent se tenir au courant des derniers
développements. On ne traite plus de la
même façon le cancer de la prostate en
2012 qu'en 1982."
Le Pr de Meyer va aussi consacrer une
partie de son temps à l'enseignement,
un autre élément essentiel à ses yeux.
Un vent de renouveau dans le service
Premier objectif du Pr de Meyer: moderniser le service d'Urologie. "À terme, j'aimerais y proposer toutes les techniques de traitement classiques et modernes, dont la brachythérapie et la robot-chirurgie. Actuellement, nous adresserons nos patients susceptibles d'être traités par chirurgie robot-assistée à des hôpitaux bruxellois partenaires ou à l'AZ Jan Palfijn à Gand."
Un appel à la concertation
Bien entendu, tous ces projets demanderont une grande concertation dans les premiers mois. Le Pr de Meyer projette dès lors des réunions internes avec les équipes de différents services, comme la Radiologie et l'Oncologie. Mais aussi avec les services d'Urologie d'autres hôpitaux universitaires comme l'UZ Brussel, le CHU Saint-Pierre, l'Institut Bordet, les Hôpitaux IRIS-Sud et l'Hôpital Érasme. Le but: éviter des frais inutiles. "Ces dernières années, l'urologie est devenue une discipline plutôt technique, qui exige des équipements chers. Il n'est pas nécessaire que tous les hôpitaux proposent toutes les technologies mais les patients doivent pouvoir bénéficier de toutes les approches possibles. Nous allons assembler les pièces du puzzle et faire un bilan des équipements dont dispose chaque établissement."
Un peu de nostalgie?
Le Pr de Meyer a travaillé à l'AZ Jan Palfijn de Gand pendant près de 25 ans. Regrettera-t-il cette époque? "J'ai noué des liens étroits et personnels avec bon nombre de personnes à Gand. Mais, après un quart de siècle, j'avais aussi besoin de relever un nouveau défi professionnel, dans un environnement neuf. Mes enfants sont adultes aujourd'hui. Je dispose du temps nécessaire pour me consacrer à 100% à mon objectif: faire prospérer le service d'Urologie."
Auteur : Pieter Segaert
Source : Osiris News
(n°
26, mars-mai 2012)