>>Céline Arnould : une urgentiste sur tous les fronts

Mise à jour (juillet 2016) : Depuis la parution de l'article ci-dessous, le Dr Céline Arnould a terminé son stage et est devenue résidente au service des Urgences (SMUR) du CHU Brugmann. Au sein de l’armée, le médecin capitaine Céline Arnould a notamment suivi une formation d'état major et est devenue medical planner. Elle fait partie du 3 Élément Médical d’Intervention. Elle est aussi le médecin d'unité du Régiment des Chasseurs Ardennais avec qui elle partira en mission au Mali en septembre dans un cadre OTAN.
Céline Arnould, une urgentiste sur tous les fronts

La vocation de Céline Anould ? L’armée ! Elle y apprécie la vie en communauté et la rigueur qui y règne. Avant de l’intégrer définitivement, il lui reste un an de stage en médecine d’urgence. Un stage qu’elle effectue au CHU Brugmann depuis deux ans.

Chez les Arnould, l’armée c’est de famille! Son père et son frère sont également dans les rangs.
«Quand j’étais petite, mon père était militaire en Allemagne. J’ai donc vécu plusieurs années là-bas, en caserne. C’est là que j’ai été atteinte du virus! J’y ai beaucoup apprécié la vie en groupe, le cadre de vie que l’armée propose ainsi que les valeurs qui lui sont propres. D’ailleurs, quand nous sommes revenus en Belgique, je ne voulais qu'une chose: retrouver cette communauté», explique l’officier Céline Arnould.

De l'aéronautique à la médecine

Lorsqu’elle passe la porte de l’École Royale Militaire pour la première fois, Céline Arnould rêve d'intégrer l’armée de l’air. Sauf que pour embrasser cette carrière, une vue irréprochable est requise. Ce qu’elle n’a pas… «J’ai rapidement dû faire un choix. En tant que femme, je me suis dit qu’il serait plus simple d’être médecin que fantassin. Les hommes n’aimant pas trop être dirigés par les femmes, j’aurais dû me battre sans cesse contre les stéréotypes pour monter en grade
Céline Arnould officie donc désormais à temps plein aux Urgences du CHU Brugmann. Un choix qu’elle ne regrette pas du tout: «J’aime beaucoup cette fonction. C’est un vrai travail de collaboration pour lequel la polyvalence est requise. En plus, l’équipe au sein de laquelle je travaille au CHU Brugmann est très chouette. Le CHU Brugmann fait en outre preuve d'une grande souplesse et n'hésite pas à revoir les plannings si je suis appelée par l'armée, qui reste mon employeur».

Un cursus très varié !

Pour devenir médecin militaire, il faut étudier la médecine... Mais ce n'est pas tout! Comme tout militaire, Céline Arnould doit avoir une condition physique hors pair ainsi qu’une maîtrise parfaite du néerlandais.
«Pour l’armée, il est essentiel de travailler dans les deux langues. Sur un campement, il n’y a généralement qu’un seul médecin pour tous les soldats. Il faut donc que celui-ci soit capable de recevoir chaque soldat dans sa langue maternelle

Un an de médecine militaire

Parallèlement, Céline Arnould apprend les rudiments de l’armée depuis le début de ses études lors de camps d'un week-end, d'une semaine ou d'un mois. Entre la pratique hospitalière et ces camps, le cursus d'un médecin militaire est particulièrement chargé!
«Pour parfaire ma formation, je devrai également faire un an de médecine purement militaire pour apprendre à mettre sur pied un campement militaire, à gérer le matériel médical, etc. Je travaillerai ensuite pour la Défense deux jours par semaine et je serai attachée à un hôpital civil le reste du temps. Par ailleurs, je serai minimum deux mois par an sur le théâtre d’opérations. Mais avant cela, j’ai prévu de me spécialiser en médecine aéronautique», indique-t-elle.
Un retour à ses premières amours en quelque sorte.

:: Et quand elle ne travaille pas ? :: Les jours de repos, Céline Arnould les consacre à son autre passion: le sport! Elle fait beaucoup de footing et d’escalade. «Quand le temps le permet, je file sur un lac faire du wakeboard. J’aime également beaucoup le parapente! J’adorerais passer le brevet pour pouvoir en faire seule

Auteur : Elise Dubuisson
Source : Osiris News (n° 36, septembre-novembre 2014)