>>Des Urgences flambant neuves à Brien

Olivier VermylenYves Maule

Le 1er juillet 2014, le service des Urgences de Brien a emménagé dans ses tout nouveaux locaux. Visite guidée des installations flambant neuves de ce service en pleine expansion.

Étape ultime de la grande rénovation du site Brien, le déménagement des Urgences était attendu avec impatience par les équipes du service.
«Les capacités des anciens locaux étaient devenues beaucoup trop restreintes», explique Yves Maule, infirmier chef de service. «Ces Urgences avaient été conçues pour prendre en charge jusqu'à 15.000 patients par an. Or, depuis la fin des années 90, l'activité médicale a commencé à croître progressivement. La reprise de l'hôpital par le CHU Brugmann a amorcé un premier virage. Puis, en 2003, l'installation du SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation) sur le site a entraîné une augmentation exponentielle de la fréquentation des Urgences. Tant et si bien qu'en 2013, nous avons admis 29.000 patients... soit le double de ce que nos Urgences pouvaient accueillir

Urgences Brien

Un espace plus grand et plus moderne

«Avec 1.250 m2, le nouveau service est quatre fois plus grand», se réjouit le Dr Olivier Vermylen, coordinateur SMUR et responsable médical du site Brien. «Il satisfait en outre aux derniers critères de bonne pratique en termes de normes architecturales, de modalités d'accueil des patients et de sécurité
«Ce sont nos équipes qui ont dessiné le plan de ces nouvelles urgences», précise Yves Maule. «Nous avons été impliqués dans la conception du service dès le départ. La manière dont il a été agencé correspond exactement à ce que nous voulions

Accueil

À leur arrivée aux Urgences...

Les patients peuvent s'entretenir avec l'accueillante en toute confidentialité dans le sas spécialement prévu à cet effet.
Ils patientent ensuite dans la salle d'attente avant de bénéficier rapidement d'une première prise en charge.

Le patient au bon endroit, au bon moment

Triage

C'est un infirmier porteur du titre SIAMU qui reçoit le patient et lui assigne une destination au sein du service, sur base d'un système de tri protocolé.
Objectif de cette première consultation : évaluer le degré de gravité de l'état du patient, afin de déterminer son «chemin» dans le service et son temps de passage.
«Quand une personne se rend aux Urgences, c'est qu'elle considère sa situation comme grave», explique le Dr Vermylen. «Il est très important pour le patient d'être pris en charge rapidement, que sa plainte soit entendue et - si nécessaire - qu'il reçoive un antalgique pour atténuer sa douleur le plus rapidement possible

Le «High Care»

High Care

Cette zone de prise en charge aiguë est conçue pour les patients les plus instables, dont le pronostic vital est engagé et qui doivent être pris en charge dans les plus brefs délais.

High Care

Ces urgences vitales représentent environ 5% des patients du service, soit deux à trois cas par jour en moyenne.

Le «High Care» est composé de trois lits. La zone dispose des mêmes capacités de monitoring que l'unité des soins intensifs.

Les deux lignes de box sont contiguës afin que les patients puissent aisément être transférés d'une zone à l'autre en fonction de la réévaluation de leur situation.

Box de consultationLe "box" de consultation

Le box de consultation est prévu pour les patients dont la situation ne nécessite pas d'acte technique.

Le «Low Care»
Low CareLow Care

11 «box» sont réservés aux patients dont le pronostic vital n'est pas engagé et qui ont besoin d'un acte technique (pose de points de suture, par exemple) :

  • 2 box «sutures»
  • 2 box «plâtre»
  • 1 box «gynéco-pédiatrie», pourvu d'un brancard qui peut se transformer en lit d'accouchement (le service des urgences en réalise une dizaine par an).
  • 6 box «standard», pour pratiquer toutes sortes d'interventions.

La zone «Low Care» comprend aussi une salle de radiologie, un desk central médico-infirmier, une pharmacie centrale, des bureaux et un espace de détente pour le personnel.

Low care (desk central)

:: Un déménagement minutieusement préparé :: À l'instar des autres services, le déménagement des Urgences s'est opéré en l'espace d'une journée. «Tandis qu'une équipe terminait son activité dans l'ancienne unité vers 8h du matin, l'équipe suivante débutait son travail dans le nouveau bâtiment», retrace Yves Maule. «Le déménagement pouvait induire un risque critique pour les patients, d'où la nécessité de contrôles multiples et d'une excellente préparation», ajoute le Dr Vermylen. «Mais rien n'avait été laissé au hasard. Chaque membre du personnel médical et paramédical avait un rôle bien précis à jouer et tout le monde a rempli son rôle à merveille.» «Il faut dire que nous sommes rôdés: en tant qu'urgentistes, nous évoluons en permanence dans le chaos et notre travail consiste précisément à organiser ce chaos», relève Yves Maule.
:: Et maintenant ? :: À peine installées dans leurs nouveaux locaux, les équipes des Urgences sont déjà dans les starting-blocks pour mener à bien les nombreux projets qu'elles ont en réserve. «Nous ne nous satisfaisons pas d'un système qui fonctionne; nous voulons tendre vers l'excellence, donner le meilleur par rapport aux moyens qui nous sont alloués et nous distinguer par rapport aux hôpitaux qui nous entourent», confie Yves Maule. «Pour y parvenir, nous avons plusieurs pistes: pérenniser le comité de pilotage mis en place dans le cadre du déménagement, renforcer la collaboration avec les autres services de l'hôpital, développer et moderniser davantage nos moyens techniques... Et cette liste est loin d'être exhaustive!», précise le Dr Vermylen.

Auteur : Aude Dion
Source : Osiris News (n° 36, septembre-novembre 2014)