Ils consacrent chaque semaine quelques heures de leur temps à l'hôpital sans rien attendre en retour. Qui sont ces volontaires ? Que font-ils ? Osiris News est allé à leur rencontre.
Ici, une dame joue avec les enfants de la crèche. Là, un artiste anime un atelier pour des patients hospitalisés en Psychiatrie. Plus loin, à la Maternité, cet autre volontaire accompagne une toute jeune maman à sa consultation. Leur présence est souvent discrète, mais vous les avez peut-être déjà croisés dans le parc ou dans les couloirs de l'hôpital. Au total, une soixantaine de volontaires offrent leurs services au CHU Brugmann. «Ils sont relativement peu nombreux par rapport à l’envergure de notre établissement», déplore Guido Nica, Directeur du site Horta.
Historiquement, le volontariat au CHU Brugmann a
commencé à se développer via la Croix-Rouge. Depuis
quelques mois, l'hôpital a décidé de s'impliquer davantage
dans la coordination des volontaires. «Étoffer notre
réseau est l'une de nos priorités», annonce Guido Nica.
«Élargir notre public-cible, en attirant des volontaires
plus jeunes par exemple, figure également en bonne
place dans nos objectifs.»
«Nous avons par ailleurs retravaillé la convention
qui encadre les droits et les devoirs de nos
volontaires», ajoute Laurence Amiot, adjointe à la
Direction du site. «Ce texte précise notamment les
limites des tâches qui peuvent leur être attribuées.
Pas question, en effet, d'empiéter sur le travail des
membres du personnel hospitalier! Les activités
proposées doivent cibler l'amélioration du confort et
du bien-être des patients.»
«Le lundi, je me rends aux consultations sans rendez-vous de l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF)», relate-t-il. «J'aide à occuper les enfants et à rassurer les parents, afin d'alléger l'attente de toute la famille. Ce que je reçois en échange? Des sourires et des mercis, c'est déjà beaucoup! Le mercredi matin et le jeudi après-midi, je suis au service de la Revalidation. L'entente avec les membres du personnel y est excellente!»
Postée à l'accueil principal, elle offre son aide tous les jours de la semaine aux visiteurs égarés. «Je leur propose de les accompagner jusqu'à leur consultation», explique-t-elle. «Je connais l'hôpital par coeur! Certaines personnes m'appellent leur "ange gardien". Comme j'ai le contact très facile, cette mission me convient parfaitement!»
Depuis 25 ans, Georges pousse inlassablement son chariot rempli de boissons chaudes et fraîches, biscuits et autres gâteaux dans les couloirs des unités de médecine pour que ceux qui le souhaitent puissent se procurer une petite douceur. «Je le fais du lundi au samedi, même les jours fériés. Et le mardi, je passe aussi en Psychiatrie», précise-t-il. «Les malades m'accueillent généralement avec un grand sourire, surtout ceux qui n'ont pas la chance de recevoir des visites.»
«J'ai toujours habité à proximité du CHU Brugmann. Mes parents ont été soignés dans cet hôpital... J'y suis attachée», raconte Claudine. Le mardi après-midi, elle passe dans les chambres des patients de Psychiatrie pour leur proposer des collations, leur offrir un sourire, une présence. Le jeudi après-midi, elle apporte son soutien au service de Revalidation. «J'y prends du plaisir parce que j'aime les contacts», confie-t-elle. «Et puis, j'ai toujours été attirée par le milieu médical mais j'ai fait toute ma carrière dans un bureau... Ces missions à l’hôpital c'est un peu comme un retour à mes premières amours.»
«Je conduis les patients victimes d'AVC en chaise roulante du réfectoire à leurs séances de kinésithérapie puis d'ergothérapie », précise-t-elle. «Nous discutons de choses et d'autres, ce qui leur assure une présence. J'ai débuté ces missions bénévoles lorsque mon mari est décédé. J'avais besoin de m'engager dans une activité. Je suis parfois témoin de moments difficiles mais j'assiste aussi à des épisodes plus joyeux. C'est la vie sous toutes ses facettes!»
Auteur : Aude Dion
Source : Osiris News
(n°
37, décembre 2014-février 2015)