>>Innovation : le robot chirurgical da Vinci

!Mise à jour 2017 : Un partenariat a été conclu entre l'HUDERF et le CHU Brugmann pour que les patients adultes qui en ont besoin puissent également bénéficier du robot. La première intervention réalisée par une équipe de chirurgiens du CHU Brugmann a eu lieu en juin 2017.
L'équipe BrugmannL'équipe BrugmannL'équipe BrugmannL'équipe Brugmann
Le robot da Vinci

En juillet 2015, le département de Chirurgie pédiatrique de l'HUDERF a fait l'acquisition d'un robot chirurgical, le da Vinci. Cette technologie de pointe est particulièrement adaptée à la chirurgie mini-invasive.

La chirurgie mini-invasive (laparoscopie) se caractérise par de toutes petites incisions chirurgicales à travers lesquelles le chirurgien insère des instruments miniaturisés.

da Vincida Vincida Vincida Vinci

« C'est une approche qui induit de nombreux avantages », explique le Dr Steyaert, chef du service de Chirurgie pédiatrique. « Elle permet de réduire la taille des cicatrices, la douleur et certaines complications post-opératoires. Grâce à l’approche mini-invasive, la durée de séjour est généralement plus courte. »

En pratique, le chirurgien opère via deux ou trois petits trous, un écran vidéo lui permettant de visualiser ses gestes. La SIL («single incision laparoscopy») est l'aboutissement de cette approche puisqu'elle n'induit plus qu'une seule cicatrice.

La difficulté est que la chirurgie mini-invasive est d'une grande complexité pour le chirurgien, dont la visibilité (vision en 2D) et les mouvements sont limités.

L’utilisation du robot rend les techniques mini-invasives beaucoup plus aisées. « Grâce à des pinces articulées et à une caméra 3D en haute définition, le robot da Vinci constitue un atout indéniable pour les chirurgiens », affirme le Dr Steyaert. « Nous conservons les avantages de la chirurgie mini-invasive tout en retrouvant la maniabilité des gestes de la chirurgie ouverte et une vision normale (en 3D). »

Ceci n'est pas un robot

« Le "robot" porte assez mal son nom », sourit le Dr Steyaert. «Il ne remplace en effet nullement l'être humain; il n'agit pas de manière autonome. Le Da Vinci est plutôt le prolongement des mains du chirurgien, qui reste à la manoeuvre mais de manière différente

Une console pour le chirurgien

Le chirurgien travaille sur une console qui commande les instruments. Il place ses doigts dans de petits anneaux munis de capteurs sensitifs par le biais desquels il dirige les quatre bras articulés du robot.

En 3D

L'un des bras du robot est équipé d'une caméra haute définition qui transmet en temps réel une image en trois dimensions des manoeuvres du chirurgien à l'intérieur du patient. Ce système numérique permet une reconstitution fidèle de la réalité.

Côté patient

Un chariot équipé de quatre bras robotisés qui répliquent les gestes du chirurgien et lui permettent de manipuler aisément les instruments miniaturisés articulés insérés par le nombril au travers de micro-incisions.

Auteur : Aude Dion
Source : Osiris News (n° 41, décembre 2015-février 2016)