Depuis près d’un an, les entrailles du bâtiment C ont pris des allures de fourmilière. Les équipes de la «stérili» s’y activent pour nettoyer, désinfecter et stériliser le matériel médico-chirurgical alors que, dans un même temps, de gros travaux sont menés pour revoir l’infrastructure du service de fond en comble.
«Jusqu’en mars 2015, il y avait deux services de
stérilisation, l’un sur le site Brien et l’autre à Horta»,
relate Ermano Fegatilli, manager de la «stérili». «Les
infrastructures devenant vétustes, il a été décidé de
regrouper les deux services sur le site Horta et d’engager
d’importants travaux de rénovation.»
Le chantier a commencé fin 2015. Il est amené à s’étendre sur une période de deux ans. «Nous avons
fait l’acquisition de nouvelles machines», précise
Patrick de Cruyenaere, infirmier-chef opérationnel. «Ces travaux nous permettront de mieux respecter les
normes en vigueur pour la stérilisation et d’améliorer
la qualité du service presté.»
Pour être plus performants
«À mon arrivée dans le service, nous avons proposé une enquête de satisfaction aux quartiers opératoires et aux polycliniques du CHU Brugmann et de l’HUDERF», indique Ermano Fegatilli. «L’enquête nous a aidés à définir les grands chantiers auxquels le service allait devoir s’atteler dans les mois à venir pour améliorer la qualité des prestations.»
Simplifier les "processus"
«À l’heure actuelle, les procédures de travail sont
beaucoup trop compliquées», déplore Ermano Fegatilli.
«Et c’est le personnel de la stérili qui en pâtit. Il est
encore trop souvent le bouc émissaire quand quelque
chose ne va pas. Pourtant, l’analyse des problèmes a
montré que nous sommes majoritairement face à des
problèmes d’organisation et non de personnes. Les équipes de la stérili sont vraiment motivées, ouvertes au
changement et prêtes à sortir de leur zone de confort.
Imaginez plutôt: en termes de technologie, les chantiers
en cours les font passer du Moyen-Âge au XXIe siècle en
deux ans! Et malgré cela, les équipes restent proactives,
flexibles et hyper soucieuses du patient.»
Améliorer les relations entre le personnel des quartiers opératoires et la stérili
«Quand on analyse les pratiques à l’échelle de la Belgique, on s’aperçoit qu’il y a souvent des tensions entre les quartiers opératoires et la stérili», observe Ermano Fegatilli. «Nous sommes dans une relation ambiguë où le fournisseur est aussi le client, ce qui peut créer des frustrations de part et d’autre. Cependant, une fois qu’un service de stérili comprend que le centre d’intérêt d’un quartier opératoire est le patient et non les instruments, cela ouvre instantanément la porte à un dialogue constructif. Une bonne collaboration entre les infirmiers des quartiers opératoires et les auxiliaires de stérilisation est donc primordiale.»
Informatiser le service
«Cela nous permet notamment de mettre en
place des procédures de traçabilité du matériel
médico-chirurgical», précise Patrick de Cruyenaere.
«Depuis fin juillet, quand un plateau d’instruments
entre dans le service, il est scanné de manière à savoir exactement à quelle étape du cycle de stérilisation
il se trouve. Prochaine étape, prévue pour fin
2017: pouvoir tracer chaque instrument, comme l’exigent
les normes d’accréditation. C’est une belle
ambition!»
«Grâce à l’ensemble de ces mesures,
notre objectif est d’obtenir un taux de
satisfaction favorable au printemps
2018», indique Ermano Fegatilli.
«C’est un travail de longue haleine
et nous allons devoir avancer
pas à pas tout en garantissant le
maintien de l’activité du service.»
Auteur : Aude Dion
Source : Osiris News
(n°
44, septembre-novembre 2016)