>>Un lithotripteur pour le traitement des calculs urinaires en Urologie

Une partie de l'équipe d'urologie devant le lithotriteur

Le service d’Urologie du CHU Brugmann s’est récemment équipé d’un lithotripteur pour le traitement des calculs urinaires. Cet appareil est un Piezolith 3000 + de la firme Richard Wolf. Il possède un générateur piézo-électrique , permettant de focaliser très précisément les ondes de chocs et ainsi traiter les calculs avec une grande énergie mais également une excellente tolérance. Ce lithotripteur peut ainsi être utilisé pour traiter les calculs dans tout l’appareil urinaire sans anesthésie, généralement avec une simple prise d’antalgiques classiques, en hospitalisation de jour.

Entretien avec le Prof. Arnaud Doerfler, chef du service d’Urologie :

Pensez-vous que l’acquisition d’un lithotripteur était nécessaire ?

Oui, absolument. Sans lithotripteur, le service d’urologie aurait du référer certains patients ailleurs alors que le CHU Brugmann est le seul hôpital de Bruxelles à disposer d’une clinique de la lithiase. Cette clinique multidisciplinaire associant biologistes, diététiciens, néphrologues, radiologues et urologues permet une prise en charge globale du calcul urinaire. Le service d’urologie dispose ainsi aujourd’hui de toute la gamme des traitements disponibles : lithotritie, endo-urologie, chirurgie percutanée ou dans certains cas chirurgie conventionnelle.

L’organisation de la prise en charge du calcul urinaire au sein d’une clinique de la lithiase vous semble-t-elle incontournable ?

Tout à fait. La lithogénèse est quelque chose de très complexe et multifactoriel. Proposer uniquement une prise en charge chirurgicale ne semblait pas optimal et mon prédécesseur, le Professeur Jean-Marie De Meyer l’avait bien compris. La clinique de la lithiase permet une prise en charge multidisciplinaire des calculs urinaires, du diagnostic au traitement sans oublier la prévention des récidives.

Aujourd’hui l’heure semble être à l’hyperspécialisation. Qu’en est-il dans votre service ?

Quand j’ai commencé ma formation en urologie, un bon urologue devait savoir tout faire. Aujourd’hui, avec l’avancée des différentes techniques chirurgicales et des traitements médicaux de plus en plus poussés, il n’est plus possible pour un urologue de tout faire et surtout de tout faire correctement. Dans le service, tous les urologues ont ce que j’appelle un « niveau de base » qui leur permet de réaliser toute l’urologie courante et tous les gestes d’urgence mais chacun a développé une compétence particulière.

Justement quels sont vos collaborateurs et quelles sont leurs compétences particulières ?

Nous sommes 5 urologues « séniors », le Professeur Jean-Marie De Meyer, le Docteur Johanna Noels, le Docteur Panagiotis Drolapas, le Docteur Carl Van Haute et moi-même, ainsi que 2 urologues en formation. Le Dr Noels s’occupe tout particulièrement de la neuro-urologie, de l’endo-urologie et de la clinique du périnée, le Dr Drolapas de l’endo-urologie et de l’urologie médicale, le Dr Van Haute de l’endo-urologie et de la clinique de la lithiase et moi-même de la chirurgie mini-invasive et de la cancérologie. Le Prof. De Meyer exerce surtout une activité d’encadrement dans le service, ayant été amené à occuper d’autres fonctions administratives dans l’établissement.

Concrètement, comment doit-on faire pour vous adresser un patient en consultation ou obtenir un avis ?

Pour obtenir un rendez-vous, le plus simple est de contacter l'accueil de la polyclinique au 02/477.26.08. Pour que le médecin traitant d'un patient obtienne un avis, il faut passer par le secrétariat médical au 02/477.29.15 ou envoyer directement un mail à l’urologue concerné (via le formulaire disponible sur sa fiche d'identité sur le site internet du CHU Brugmann).