Communiqué13/11/2015

>>La prévention des infections : un aspect de la qualité au CHU Brugmann

La prévention des infections : un aspect de la qualité au CHU Brugmann

Un Arrêté Royal de 2007 impose aux hôpitaux d’enregistrer des indicateurs de qualité relatifs à leur politique en matière d’hygiène hospitalière. Des objectifs précis et des indicateurs ont été élaborés en 2011 par un groupe de travail coordonné par l’Institut Scientifique de la Santé Publique (ISP).

Cinq groupes d’indicateurs ont été créés à savoir :

  • Indicateurs d’organisation (ex. : existence d’un plan stratégique, d’un plan d’action…)
  • Indicateurs de moyens (ex. : nombre de médecins et d’infirmier(e)s hygiénistes)
  • Indicateurs d’actions (ex. : participations à des réunions, surveillance d’infections…)
  • Indicateurs de processus (ex. : pourcentage d’observance d’hygiène des mains en unité de soins intensifs)
  • Indicateurs de résultats (ex. : taux d’incidence des septicémies sur cathéter central)

En 2014, l’ISP a, pour la première fois, récolté l’ensemble de ces indicateurs parmi 105 hôpitaux belges pour l’année 2013. En fonction des réponses obtenues un nombre de points a été attribué à chaque hôpital pour les indicateurs d’organisation, de moyens et d’actions. Les résultats viennent d’être publiés. Ils démontrent la qualité du travail effectué au sein du CHU Brugmann.

En effet notre Hôpital obtient un score élevé dans chacune des catégories à savoir organisation (5/6), moyens (7/7) et actions (17/20).
Vous trouverez le rapport détaillé en suivant ce lien.

A noter que pour l’ensemble du pays, seuls 14 hôpitaux sur 105 obtiennent des scores qualifiés de « élevés » pour les trois indicateurs concernés. Cet excellent résultat est le fruit du travail effectué quotidiennement par l’équipe opérationnelle d’hygiène et les divers intervenants sur le terrain dont les référents en hygiène présents dans les unités de soins.

Plus généralement le rapport publié par l’ISP met en évidence au niveau national :

  • Des points forts :
    • La diminution de l’incidence des infections liées à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (MRSA) acquises à l’hôpital.
    • L’amélioration de l’observance de l’hygiène des mains.
    • Des performances assez bonnes pour les indicateurs d’organisation et de moyens (seuls 17 et 16% des hôpitaux ont des scores « bas »).
  • Des points faibles :
    • Seuls 39% des hôpitaux ont intégré le plan stratégique en hygiène hospitalière dans le plan stratégique de l’hôpital. Or cette intégration est importante car elle montre l’implication de l’hôpital dans le contrôle des infections nosocomiales.
    • Des progrès doivent être réalisés dans la surveillance de certaines infections en particulier aux soins intensifs (seuls 18% des hôpitaux la réalisent) et dans celle des infections du site opératoire (18% des hôpitaux la réalisent).
    • Les audits de processus sont trop peu nombreux. Or ils sont essentiels à la promotion des bonnes pratiques et du respect des procédures de soins établies. A titre exemplatif, seuls 48% des hôpitaux effectuent des audits d’hygiène des mains en dehors des campagnes nationales alors que cette pratique constitue la base de l’hygiène hospitalière. Les audits concernant les processus pour la prévention des infections sur cathéter urinaire ne sont réalisés que par 19% des hôpitaux alors qu’il s’agit d’un infection fréquente.

En savoir plus : www.wiv-isp.be