Article de presse29/03/2019

>>Garder l'heure d'hiver ou l'heure d'été ?

Garder l'heure d'hiver ou l'heure d'été ?

Les changements d'heure ont été introduits pour compenser l'effet des saisons sur les hémisphères, car nos rythmes sociaux ne changent plus au cours d'une année. Cependant, les adaptations en termes de rythmes veille-sommeil (dormir plus tard ou devoir se lever plus tôt) n’étaient pas toujours faciles pour tout le monde. Il s’avère que nous savons maintenant qu’il existe non seulement des ‘chronotypes’ – être plutôt ‘du soir’ ou ‘du matin’ par exemple – mais aussi des ‘flexibilités’ différentes au niveau de notre ’horloge interne’.

Cela veut dire que certains individus s’adaptent plus facilement à des changements de ‘zone horaire’. Un autre facteur est l’âge. En général, nous devenons plus ‘rigides’ avec les années et notre flexibilité peut changer. Ces facteurs constituants (chronotype et flexibilité) jouent les rôles majeurs dans notre tolérance aux changements d’heure ou à leur absence.

Les 28 pays de l'UE vivent actuellement sous trois fuseaux horaires différents. 80 % des 4 millions de personnes de l’Union européenne ayant participé à un sondage sur l’abolition des heures ‘d’été et d’hiver’, se sont prononcés favorablement à cette idée. Ainsi, le dernier ‘changement d'heure’ dans nos contrées pourrait avoir lieu le 31 mars 2019. Cette proposition émanant de la Commission doit être validée par le Parlement européen ainsi que par le Conseil de l'Union (représentants des États membres).

Par la suite, chaque pays devra choisir s'il souhaite rester à l'heure d'hiver ou l'heure d'été. Il est possible que cela harmonise certains aspects sociaux, concernant les transports et les échanges économiques entre pays de l’UE. Sur l’hémisphère Nord, retenir ‘l’heure d’hiver’, aurait par exemple comme conséquence d’avoir plus de mois sur une année où il ferait déjà clair à 7 heures du matin.

Cependant, dans un sens comme dans un autre (garder ‘l’heure d’hiver’ ou ‘l’heure d’été’), ce changement n’aura pas que des bénéfices et nécessitera plus d’efforts d’adaptation. Un compromis parfait n’existe pas. Nous sommes une espèce vivante comme une autre et n’avons pas de choix que de nous adapter aux contraintes physiques que nous impose notre planète.

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Source : Le/De Brusseleir (01/02/2019)
Ressource : Prof. Daniel Neu (laboratoire du sommeil)

Article complet : fr.calameo.com/read/001057645089cb2b2cdda?page=17