L'approche générale est celle d'un modèle psycho-médico-social des troubles mentaux.
Certains troubles ont une origine essentiellement psychologique, liée à des difficultés de relations apparues au cours du développement (familles peu adéquates, violence excessive, manque de respect de la pudeur, manque de chaleur ou de dialogue, manque de rigueur, manque de motivation, secrets pesants, etc.). D'autres troubles trouvent leur origine dans des dysfonctionnements de type neurologique, comportant parfois des aspects génétiques. Les neurones (cellules nerveuses) du cerveau sont atteints de troubles divers (ralentissements, accélération inadéquates, décharges de type épileptique, déficits de certaines fonctions, etc.). D'autres encore sont liés à l'environnement social. Etre né(e) dans un contexte social difficile met bien souvent les besoins psychologiques à l'arriére-plan, loin après la recherche des nécessités vitales. L'isolement social, la solitude, la désinsertion (perte de la famille, du travail, des ressources financières) viennent compliquer la prise en charge.
Et dans de très nombreux cas, ces causes viennent se compliquer l'une l'autre. C'est ainsi qu'il est très rare de trouver des problèmes psychologiques purs (n'entraînant par exemple aucun retentissement sur le reste du corps), et qu'il n'existe que de rares cas ou les dysfonctionnement du corps expliquent l'ensemble du problème. Les causes sont presque toujours multiples et c'est pourquoi notre politique est de pratiquer une approche globale, prenant en charge simultanément et pour chaque patient, l'ensemble de ces trois approches.
Les programmes de soins intègrent ainsi des interventions psychopharmacologiques, psychothérapeutiques, de réinsertion sociale. Des programmes spécifiques sont développés pour les diverses problématiques mentales par des équipes multidisciplinaires, comportant psychiatres, psychologues, personnel de nursing, travailleurs sociaux, etc.
Une attention particulière est accordée à la prise en charge des problèmes de société : psychogériatrie, toxicomanie, violence urbaine, dysfonctionnements familiaux, psychiatrie transculturelle (avec des populations méditerranéennes ou africaines par exemple).