>>Première européenne au CHUB : diagnostic conjoint de l'ostéoporose et du risque de maladies cardio-vasculaires

OstéodensitomètreHologicTM Horizon DXA

L'ostéoporose, tout le monde en a déjà entendu parler mais qu'est-ce en réalité ? Comment devient-on ostéoporotique, quelles sont les conséquences de la maladie, comment la prévenir et la traiter mais surtout comment la diagnostiquer ? Le service de Médecine Nucléaire vient d'acquérir un ostéodensitomètre de dernière génération, l'HologicTM Horizon DXA. Premier de ce type en Europe, cet appareil fournit en un même examen l'ensemble des informations requises au diagnostic de l'ostéoporose, mais aussi des indicateurs de maladies cardio-vasculaires.

L'ostéoporose est une maladie du squelette qui touche près d'une femme sur trois après la ménopause, mais également de nombreux hommes.
L'os est un tissu vivant. Pendant la vie adulte, il se renouvelle en permanence grâce à un processus dynamique de destruction et de reconstruction, appelé remodelage osseux.

La qualité (densité) du tissu osseux est influencée par de nombreux facteurs : tabagisme, alcoolisme, sédentarité, habitudes alimentaires, diarrhées chroniques, certains médicaments (cortisone p.ex), des maladies inflammatoires ou de certaines glandes endocrines (thyroïde,..), des facteurs génétiques, et aussi par les hormones sexuelles. Les œstrogènes par exemple, exercent un effet protecteur sur le tissu osseux des femmes avant la ménopause.

Après la ménopause, ou simplement à cause du vieillissement, un déséquilibre entre destruction et reconstruction s'installe progressivement, de manière tout-à-fait asymptomatique : l'ostéoporose ne fait pas mal. La masse osseuse diminue peu à peu, le squelette se fragilise et le risque de fracture augmente.

Les fractures ostéoporotiques se produisent souvent lors d'un traumatisme minime, presque spontanément. Leurs conséquences ne sont pas négligeables, surtout chez les personnes âgées chez lesquelles elles sont responsables d'une importante morbidité et mortalité.

Des traitements existent pour réduire le risque de fracture, mais ils sont souvent coûteux, et non dénués d'effets secondaires. Déterminer le risque fracturaire est donc essentiel pour sélectionner les personnes chez qui un traitement est nécessaire. Dans ce but, les médecins disposent depuis longtemps d'une technique fiable, rapide, reproductible et indolore de mesure de la densité osseuse : l'ostéodensitométrie par rayons X.

L'ostéoporose n'est cependant pas la seule maladie aux conséquences sérieuses qui se développe insidieusement avec l'âge : les maladies cardio-vasculaires sont également une préoccupation majeure de santé publique. Or, les vaisseaux malades sont souvent calcifiés, et donc visibles aux rayons X… comme le tissu osseux !

Les ostéodensitomètres les plus récents permettent au cours d'un même examen de mesurer la masse osseuse et d'évaluer le risque de fracture à 10 ans, de quantifier les calcifications de l'aorte, et même de mesurer la masse graisseuse abdominale, deux paramètres qui constituent de bons indicateurs de risque cardiovasculaire.

Dans le but permanent de faire bénéficier ses patients des toutes dernières technologies et pour  proposer des diagnostics toujours plus précis,  le CHU Brugmann vient d'installer dans son service de Médecine Nucléaire le premier ostéodensitomètre de ce type en Europe.