Le vendredi 13 mars 2015, c'est la Journée mondiale du sommeil.
Sommeil non-récupérateur et fatigue diurne sont des plaintes omniprésentes et récurrentes dans la population générale. De nombreux Belges prennent des médications à visée hypno-sédative dans des contextes de plaintes liées au sommeil. Certains aprioris au sujet du sommeil peuvent mener à de mauvaises habitudes entraînant souvent des cercles vicieux. Les problèmes d’insomnie chronique sont souvent associés à des symptômes diurnes, tels que la fatigue, des perturbations de l’humeur, voire une altération de la qualité de vie. Cependant, des stratégies d’adaptation d’hygiène de sommeil et des mesures médicales structurées existent en tant qu’approches recommandées en première ligne. Ceci concerne donc plus largement l’éducation médicale et la santé publique. Par ailleurs, il n’est pas rare que la prise d’hypnotiques s’accompagne d’automédications.
Récemment, le sondage d’un échantillon de population belge (18 à 65 ans), a révélé qu’au total 34,1% des sujets se plaignent d’avoir un sommeil non récupérateur indépendamment du sexe. Chez ces sujets, le temps de sommeil habituel était significativement écourté en semaine, mais pas pendant les weekends. Les proportions de fatigue diurne cliniquement significative étaient de 13.6 % pour les hommes et de 20% pour les femmes. La sévérité de la fatigue était fortement corrélée à l’intensité de symptômes anxio-dépressifs. 8% des personnes suivaient un traitement hypnotique à base de benzodiazépines, 2% à base de phytothérapie et 2% à base d’un antidépresseur sédatif. Au-delà de 40 ans, jusqu’à 30% des personnes interrogées rapportaient utiliser des hypnotiques plus de 3 fois par semaine. Les échelles montraient aussi que les personnes ayant pris des traitements hypnotiques dans le passé, témoignent de niveaux de fatigue, d’anxiété et de dépression significativement plus élevés.
Les plaintes d’un sommeil insatisfaisant sont donc fréquentes et s’accompagnent de symptômes invalidants en journée. Il est possible que les modes d’utilisation d’outils de consommation médiatique contemporains et leur connectivité permanente se fassent souvent au détriment du temps accordé au sommeil. Des changements de comportements sociétaux contribuent donc potentiellement ici à des problèmes de santé globale. Il est certainement du devoir de l’éducation à la santé de prendre en considération ce type de données épidémiologiques.
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