>>Journée mondiale contre le cancer : gérer l'après-cancer

Chaque année, le nombre de nouveaux cas de cancer enregistrés en Belgique augmente, passant de quelque 65.487 cas en 2013 à 68.702 cas en 20171.

Actuellement, tous cancers confondus, on estime que près de 70% des patients sont toujours en vie 5 ans après la découverte de leur maladie. Ils étaient seulement 35% à la fin des années cinquante ! La plupart de ces (ex) malades sont guéris, mais face aux cancers à croissance lente, le cap des 5 ans est trop court et les médecins restent réticents à prononcer le mot guérison. Cette prudence, compréhensible d'un point de vue scientifique, risque toutefois d'entretenir un sentiment de peur ou d'insécurité. Les personnes concernées vivent parfois indéfiniment avec la crainte d'une rechute...
D'où l'importance de la prise en charge après traitement, étant donné que l'après-cancer est une étape de plus en plus courante.

1 Chiffres (hors cancers de la peau non-mélanomes) extraits des statistiques du Registre du Cancer

Après le cancer, le combat continue...

Selon le Dr Anne Rogiers, chef de clinique du service de Psychiatrie2 : « Le cancer est un événement très douloureux dans la vie des patients. La survie d'un cancer métastatique peut avoir un impact physique et psychologique important. Durant la maladie, la peur de mourir peut être très présente et représenter un événement très traumatisant. Cette confrontation à un pronostic sombre peut, dans certains cas, conduire à un trouble de stress post-traumatique. Ce dernier est caractérisé par la peur d'une rechute, un rejet du monde hospitalier et médical, une irritabilité, une vigilance accrue, des troubles de la mémoire, de la concentration et du sommeil ainsi que des cauchemars. Un soutien approprié est donc crucial. Après la guérison, nous observons souvent de la fatigue, des symptômes émotionnels (dépression et anxiété), des troubles du sommeil, des problèmes de mémoire et de concentration. La vie pendant et après le cancer a également un impact important sur le fonctionnement social (relation avec les amis et la famille) et la reprise du travail. C'est pourquoi un accompagnement et un encadrement approprié des patients au niveau psychosocial sont une nécessité afin d'améliorer leur qualité de vie et leur permettre de se rétablir sur le plan émotionnel, physique et cognitif. Les patients ont droit à un suivi de qualité, une revalidation et un accompagnement adaptés, en particulier après l'épreuve difficile d'un cancer, depuis le diagnostic jusqu'à la guérison. »

2 Source : Communiqué TBWA\Pride