Le Centre Hospitalier Universitaire Brugmann, membre du réseau IRIS et du CHU de Bruxelles, vous souhaite une agréable visite sur ce site Web.
Avec ses trois sites complémentaires et ses 853 lits agréés, le CHU Brugmann est l'un des plus grands ensembles hospitaliers de Bruxelles. Ses atouts ? Une taille idéale pour déployer ses activités et le meilleur service possible, une forte personnalité sociale et un caractère résolument universitaire. Sans compter un environnement technique de pointe et des améliorations architecturales constantes. Le CHU Brugmann reste, en outre, un des rares hôpitaux à structure pavillonnaire en Europe.
Le CHU Brugmann offre une palette de soins complète, compétences multiples à l'appui. Et en tant que membre d'IRIS, il adhère à la charte des patients. Encore une garantie supplémentaire d'être bien accueilli...
Le système de pré-admission vous permet de gagner du temps lors de votre arrivée et d'obtenir toutes les informations utiles à la planification et à l'organisation de votre séjour...
La Fondation Brugmann soutient les activités de recherche effectuées par les praticiens du CHU en leur donnant accès aux meilleures ressources et au matériel le plus récent...
En Belgique, 10% des femmes en âge de procréer sont atteintes d'endométriose et font face à de nombreux défis au quotidien (gestion de la douleur tout en devant continuer à gérer leur quotidien, l'incompréhension des proches, l'attente d'un diagnostic ou d'un suivi et d'un traitement adéquat,...).
La clinique de l'endométriose, intégrée à la clinique de pelvi-périnéologie du CHU Brugmann, propose une prise en charge complète des patientes souffrant de cette maladie.
Pour prendre rendez-vous, appelez ce numéro : +32 (0)2 477.37.06.
Une équipe pluridisciplinaire
La clinique d'endométriose propose une approche multidisciplinaire.
Plusieurs spécialistes y participent :
L'endométriose est une pathologie gynécologique inflammatoire, chronique et complexe dont le diagnostic est souvent retardé, en moyenne de 7 ans, ce qui engendre une mauvaise prise en charge des douleurs. Pourtant cette maladie est très fréquente et touche une femme sur dix en âge de procréer.
L'endométriose est caractérisée par la présence de l'endomètre, une muqueuse qui tapisse naturellement l'intérieur de la cavité utérine, en dehors de la cavité utérine, ce qu'on appelle alors des lésions d'endométriose.
Pour mieux comprendre la maladie il faut tout d'abord connaître l'anatomie gynécologique de la femme.
Pour rappel, chaque mois, sous l'effet des œstrogènes, l'endomètre s'épaissit et s'il n'y a pas de fécondation, l'endomètre est éliminé et évacué par le vagin, il s'agit alors des règles.
Au moment des règles, les lésions d'endométriose, tout comme l'endomètre, commencent à saigner, ce qui provoque de l'inflammation et des douleurs ainsi que des adhérences au niveau d'autres organes.
Les lésions sont principalement localisée dans le bassin, dans la paroi de l'utérus (adénomyose) mais peuvent survenir à plusieurs sites en dehors du bassin, notamment l'intestin, le diaphragme et les poumons.
L'origine de l'endométriose est encore trop méconnue à l'heure actuelle et la cause exacte est inconnue.
Différentes hypothèses existent concernant le développement de la maladie et pourraient expliquer la variation des manifestations cliniques entre les patientes ainsi que les localisations atypiques de certaines lésions d'endométriose :
Lors des règles, des cellules endométriales transitent via les vaisseaux sanguins dans la circulation générale et se disséminent dans tout l'organisme (théorie de la dissémination ou de la métastase).
La capacité de transformation de cellules primitives de la cavité péritonéale en cellules endométriales (théorie de la métaplasie cœlomique).
Selon la théorie la plus courante de Sampson, les cellules endométriales s'écoulent de la cavité utérine à travers les trompes de Fallope dans l'abdomen pendant les règles (théorie du reflux menstruel).
Les facteurs associés à un risque accru d'endométriose comprennent :
les antécédents familiaux d'endométriose ;
l'âge précoce des premières menstruations ;
les cycles menstruels courts (moins de 27 jours) ;
la durée prolongée du flux menstruel (plus de 7 jours) ;
les saignements abondants pendant les menstruations (ménorragie) ;
la nulliparité ;
la grossesse tardive ;
les anomalies structurelles de l'utérus ou des trompes de Fallope.
Certains gènes sont suspects mais aucun n'a encore été formellement identifié.
Le développement de l'endométriose résulte donc d'une combinaison de divers facteurs.
Le patientes peuvent présenter principalement durant la vie reproductive divers symptômes selon la localisation des lésions. Les symptômes sont cycliques et accentués par les règles. Ils peuvent débuter quelques jours avant les menstruations et s'arrêter ensuite. Voici une liste non exhaustive de ces symptômes :
Règles douloureuses
Douleurs lors des rapports sexuels
Douleurs abdominales chroniques
Troubles digestifs : troubles du transit (constipation, douleurs, diarrhées..)
Troubles urinaires (brûlures et saignement dans les urines..)
Infertilité
Fatigue
L'impact de l'endométriose sur la qualité de vie (état dépressif, troubles du sommeil, difficultés dans la vie personnelle et professionnelle, …) peut être majeur pour certaines patientes, d'où l'importance de dépister cette maladie et de ne pas retarder le diagnostic et la prise en charge.
En cas de suspicion d'endométriose, il est recommandé d'évaluer la douleur, la qualité de vie de la patiente et de rechercher les symptômes évocateurs de l'endométriose. Un examen gynécologique complet est nécessaire ainsi qu'une échographie pelvienne et parfois une RMN, une colonoscopie (exploration intestinale), une échographie endo-rectale et une cystoscopie (exploration de la vessie).
→ Laparoscopie ?
Mode de chirurgie le plus couramment utilisé. Une petite incision à l'intérieur du nombril ainsi que 3 incisions basses de moins de 1 cm (au-dessus du pubis) seront réalisées, ne laissant ainsi que des cicatrices minimes presque invisibles à terme.
L'endométriose est définitivement diagnostiquée par l'évaluation histologique d'une lésion biopsiée lors d'une intervention chirurgicale (généralement la laparoscopie).
Cette biopsie permet également d'exclure d'autre pathologie. La laparoscopie permet d'explorer le pelvis et la cavité abdominale ainsi que d'établir un score de classification « AFS » (American Fertility Society).
Par ailleurs, il n'y n'existe pas de résultat spécifique dans la prise de sang pour l'endométriose, cependant le marqueur CA 125 peut être augmenté en cas d'endométriose.
Le diagnostic est souvent retardé car les symptômes de l'endométriose sont vagues et se chevauchent avec un certain nombre de pathologies. On retrouve fréquemment un retard diagnostique moyen de 7 à 12 ans chez les femmes atteintes d'endométriose.
L'endométriose est une maladie chronique progressive qui évolue de la pré-ménarche à la post-ménopause, mais principalement durant la période de vie reproductive, avec une expression clinique pouvant varier au fil des années.
Pendant la grossesse, les lésions d'endométriose et les symptômes qui en résultent disparaissent souvent ou s'améliorent en fin de grossesse. Aucune surveillance ou intervention supplémentaire n'est recommandée pour les femmes enceintes ayant des antécédents d'endométriose.
De manière générale, le traitement est variable selon l'âge et les plaintes de la patiente.
L'endométriose est une pathologie chronique douloureuse à prendre en charge de manière attentive.
Pour les formes légères asymptomatiques, le traitement n'est pas toujours nécessaire.
Un traitement hormonal médical ou chirurgical est possible mais doit être discuté avec le médecin ou le gynécologue.
Traitements médicamenteux
Traitement chirurgical Éliminer tout le tissu endométrial visible et les adhérences
Paracétamol, anti-inflammatoire, anti-spasmodique
Contraception oestro-progestatif
Progestatif
Dispositif intra-utérin à la progestérone
Danazol
Analogue de la LHRH
Adhésiolyse
Kystectomie
Laser
Hystérectomie
→ Sans garantie d'absence de récidive.
Anti-inflammatoires et antidouleurs agissent sur la douleur provoquée par l'endométriose, mais ne soignent pas la maladie : on parle d'un traitement symptomatique.
Le traitement hormonal est un traitement qui va freiner la maladie en diminuant les taux d'oestrogènes qui maintiennent les lésions d'endométriose actives.
Si la pillule contraceptive est donnée en continu, il n'y a plus de règles, donc les lésions d'endométriose ne saignent plus et la douleur disparaît.
Quand passer à la chirurgie ?
Dans les cas d'infertilité ou des symptômes récidivants après un traitement hormonal.
La chirurgie permet d'éliminer les lésions d'endométriose, de libérer des adhérences.