« Guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours » (Louis Pasteur)
Le travail social en chirurgie a la particularité de s’inscrire
dans une période de temps relativement courte. Cette réalité,
liée en grande partie à la durée d’hospitalisation
des patients, implique une dimension d’orientation vers des services
sociaux extérieurs.
Le travailleur social intervient à la demande du thérapeute,
du nursing, du patient, de la famille, de l’aide administrative, de la
facturation et/ou de l’admission.
Il s’agit le plus souvent de démarches liées à la préparation de l’hospitalisation du patient :
La principale tache du travailleur social est d’élaborer un
projet de sortie en collaboration avec d’une part l’équipe
médicale
et paramédicale et d’autre part avec le patient et sa famille.
Ce projet de sortie peut concerner : la mise en place d’aides à domicile,
le placement d’un patient en MR/MRS, le transfert du patient dans un
centre de revalidation adapté, le retour du patient dans l’institution
où il se trouvait avant l’hospitalisation…
Dans le cadre de ce projet de sortie, le travailleur social en chirurgie
joue le rôle de coordinateur : il sollicite les différents intervenants
quand cela s’avère nécessaire. Il centralise les informations
et assure le suivi du projet de sortie. Il transmet les informations ad hoc
aux différentes personnes concernées. Enfin, c’est également
le travailleur social qui se charge des modalités pratiques de la
sortie.
Le travail s’axe surtout autour du suivi ambulatoire des patients (aide médicale urgente,…).
La convention Algérie :
Une convention entre le CHU Brugmann, l’HUDERF et
les autorités
algérienne a été conclue afin de permettre aux ressortissants
algériens d’être pris en charge sur nos campus pour des
cardiopathies congénitales et acquises.
Le travailleur social intervient dans l’organisation de l’accueil
et des transferts de ces patients et des accompagnateurs éventuels.
Il effectue toute une série de démarches spécifiques,
tel que la réservation de billets d’avions, l’organisation
des transferts, l’information sur le déroulement du séjour.
Il travaille en collaboration avec un réseau spécifique (médiation
interculturelle, Consulat d’Algérie…).
Interruption volontaire de grossesse :
Une femme souhaitant une interruption volontaire de grossesse peut prendre contact avec l’accueil de la consultation de gynécologie. Trois rendez-vous lui seront donnés :
Au terme de cet entretien, le travailleur social prendra avec la patiente
les rendez-vous nécessaires en vue de l’interruption de grossesse.
Le
travailleur social donnera également à la patiente, si celle-ci
le souhaite, des adresses de centres de santé mentale ou de plannings
familiaux où elle pourra trouver assistants sociaux et psychologues à qui
parler si elle en éprouve le besoin après l’avortement.
De manière très ponctuelle, l’assistante sociale est amenée à revoir
des patientes après l’interruption de grossesse, le plus souvent à la
demande de la patiente elle-même ou du gynécologue qui la revoit
en visite de contrôle.
Le travailleur social s’occupe également
des entretiens préalables à l’insémination
artificielle par donneur (femmes seules, couples homosexuels) et à la
reperméabilisation des trompes (après ligature).
Un entretien pour une demande d’IVG fait parfois apparaître une
situation affective et sociale difficile. Le service social qui diagnostique
ces difficultés doit mettre en place en collaboration avec la patiente
un réseau d’aide.
Toutes ces questions sont légalement et
déontologiquement compliquées.
Des formations et des supervisions sont prévues pour l’équipe
sociale afin d’assurer le professionnalisme des prestations.