>>Journée Internationale du Sommeil 2014

Somnolence

Ce vendredi 14 mars 2014, c'est la Journée Internationale du Sommeil.

La BASS (Belgian Association for Sleep Research and Sleep Medicine), avec le soutien de l'ESRS (European Sleep Research Society) et du laboratoire du sommeil du CHU Brugmann (coordinateur de la journée pour la Belgique) souhaitent à cette occasion communiquer sur le thème de la somnolence au volant, en collaboration nationale avec l'UZ Anvers.

Document imprimable : Affiche de la JournéePDF

Somnolence au volant : quand est-ce que vous vous réveillez ?

La somnolence au volant est une cause fréquente d'accident de roulage. Le conducteur perd le contrôle de son véhicule en raison d'une diminution de vigilance. Typiquement, ces accidents sont des collisions dans les files ou des sorties de route en raison de la dérive vers les rails de sécurité ou la berme centrale. Les études montrent que ces accidents surviennent le plus souvent entre 3 et 6 heures du matin. Cette période est caractérisée par un pic de somnolence. La somnolence pendant la conduite nocturne se manifeste chez tous les individu, quel que soit leur age ou leur profession. Les chauffeurs professionnels y sont également sensibles. La somnolence et son corollaire la vigilance suivent un rythme biologique de 24 heures. Un deuxième pic de somnolence se produit entre 14 et 16 heures. Les statistiques montrent également une augmentation des accidents de roulage pendant cette période. Dans les pays disposant de statistiques précises, ce risque d'accidents dus à la somnolence est bien connu. L'incidence réelle reste cependant sous estimée en raison de lacunes dans le rapport des autorités verbalisantes. Les conducteurs impliqués dans pareil accident ne sont jamais enclins à en mentionner les véritables circonstances. Cependant l'on sait que sur les voies rapides, ce type d'accident est plus fréquent que ceux dus à l'alcool. On sait aussi que la présence associée d'un trouble du sommeil, tel que des apnées ou l'utilisation de somnifères, augmente ce risque d'un facteur 6 à 7. Il est fréquent que les personnes souffrant de troubles du sommeil ne soient pas conscientes des risques qu'elles courent et font courir aux autres. Des contrôles médicaux et un examen du sommeil et de la vigilance devraient être exigés. En effet, dans de nombreux cas, ce risque peut être abaissé par des traitements médicaux ou des conseils d'hygiène de sommeil et d'organisation des rythmes veille/sommeil. Les ravages des accidents de la route dus à la somnolence peuvent être catastrophiques en raison de l'impossibilité qu'ont ces chauffeurs de pratiquer alors, correctement leurs manoeuvres d'évitement ou de freinage au moment de l'impact. Outre l'aspect financier et économique, le prix humain à payer est énorme sous forme de blessures, de handicaps et de décès.

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